Les médecins privés s’expliquent sur la plainte déposée contre Jamal Skalli
Le Collège syndical des médecins spécialistes privés tire la sonnette d’alarme au sujet des pseudo-médecins s’exprimant sur les ondes.
Les médecins privés s’expliquent sur la plainte déposée contre Jamal Skalli
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Kaoutar Bouseffour
Le 5 juin 2013 à 17h00
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Le Collège syndical des médecins spécialistes privés tire la sonnette d’alarme au sujet des pseudo-médecins s’exprimant sur les ondes.
Médias 24 a contacté le Président de cette institution, afin de mieux comprendre la motivation de cette plainte déposée auprès de l’ordre des médecins contre les herboristes, dont Jamal Skalli.
Le Dr Saâd Agoumi, président du CSMSP, nous explique que «la plainte a été déposée dans un souci majeur de protéger la santé des citoyens qui doit être une priorité publique. Les consultations, les prescriptions médicales ne relèvent pas des compétences d’une radio ou d’une chaîne télévisée et encore moins d’un herboriste. Ce genre d’émissions, qu’elles soient écoutées ou regardées, met en péril la santé de la population. Les médecins diplômés qui s’aventurent à co-animer et à prodiguer des conseils ou voire même à prescrire des ordonnances, prennent un énorme risque. Gagner de la notoriété en mettant la santé publique en danger est une aberration».
Le Dr Agoumi tient à préciser : «une nouvelle victime est dans le coma depuis une semaine suite à une très grave intoxication aux plantes. Elle a été admise dans l’un des hôpitaux casablancais».
Faire d’une radio ou d’une émission télévisée un relai de santé, sans un vrai encadrement par des médecins spécialisés, ne peut avoir que de graves retombées.
Il faut rappeler que des lois régissent la pratique de la médecine : l’article 2 de la loi 77-03 relative à la communication audiovisuelle qui définit clairement les formes de publicité interdites. En effet, d’après ce texte, les publicités «comportant des incitations à des comportements préjudiciables à la santé, à la sécurité des personnes…», mais aussi celles «comportant des indications mensongères sur la santé ou incitant à la pratique illégale de médecine ou de charlatanisme» ne devraient en aucun cas être diffusées.