«Les défis à relever par le nouveau binôme sont importants» a déclaré Mohamed Tazi, directeur général de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith), à Médias 24 à quelques jours de la tenue de l’assemblée générale prévue le 12 juin.

Mis à part l’engagement pour l’opérationnalisation du Plan Textile 2025, la réhabilitation de l’industrialisation et la revalorisation de l’image du secteur pour retrouver la confiance de ses acteurs, les successeurs éventuels d’El Mostapha Sajid et Karim Tazi, respectivement président et vice-président général en exercice de l’Amith, doivent disposer de la disponibilité et du leadership nécessaires.

L’abnégation, le sens de l’intérêt général et le maintien du travail collégial sont, selon Mohamed Tazi, les principales qualités dont doit jouir ce binôme  pour garantir le maintien de l’unité et de la cohésion de l’ensemble des acteurs autour de l’Amith. Et cela quelque soit leur taille, leur marché ou leur positionnement dans la filière et dans la chaîne de valeur textile.

« Le travail méthodique et factuel et la démarche pédagogique vis-à-vis des pouvoirs publics dans l’approche des dossiers sont également nécessaires pour réussir les missions de l’association qui représente la majorité des entreprises marocaines des filières et des régions textiles », ajoute le DG de l’association professionnelle.

L'heure est à la mise au point

Ce rendez vous sera également l’occasion pour les professionnels du textile de faire le point sur le secteur et ses dernières évolutions.Outre El Mostafa Sajid, président en exercice de l’Amith, s’exprimeront Karim Tazi, vice-président, et les membres du Conseil d’administration en exercice sur les réalisations du mandat 2010–2012.

Ce mandat a été placé sous le signe de la rupture, afin de corriger les clivages artificiels qui gênaient les relations professionnelles entre les acteurs eux-mêmes ainsi qu’avec leurs partenaires socio-économiques.

Un changement opéré à la fois dans la méthode, pour appréhender les fondamentaux qui régissaient jusqu’à lors les relations professionnelles entre acteurs, que dans la redéfinition du nouveau business modèle du secteur.

En effet, ce changement se situe dans la méthode appliquée en «s’attaquant non pas aux symptômes mais au fond des problématiques posées. Un grand effort pédagogique et didactique a été opéré par l’actuelle présidence pour inciter les acteurs à prendre pleinement conscience des enjeux actuels et futurs», explique Mohamed Tazi.

Il existait selon lui plusieurs dichotomies artificielles qui, en fonction du  positionnement des acteurs dans la chaine de valeur textile, généraient des relations conflictuelles : amont ou aval, local ou export, grandes entreprises ou PMI ou encore TPE, Casablanca ou régions. «Aujourd’hui, nous avons affaire à un secteur en paix avec lui-même et à des acteurs apaisés », conclut-il.