Crise ou essoufflement ? L’immobilier bat de l’aile dans tous les segments
Les prix des segments de l’immobilier neuf s’inscrivent nettement à la baisse. La FNPI réfute le mot crise et parle d’un simple essoufflement.
Crise ou essoufflement ? L’immobilier bat de l’aile dans tous les segments
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Nabila Fathi
Le 7 juin 2013 à 17h47
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Les prix des segments de l’immobilier neuf s’inscrivent nettement à la baisse. La FNPI réfute le mot crise et parle d’un simple essoufflement.
Les chiffres proviennent des estimations non officielles mais crédibles.
Intéressants échanges jeudi 6 juin à l’occasion d’un séminaire tenu à la CFCIM sur l’immobilier[i].
«A part l’immobilier résidentiel de seconde main dont les prix ont augmenté de 0,5% au premier trimestre de l’année en cours comparativement à la même période de 2012, tous les segments de l’immobilier neuf ont baissé. En effet, les prix du logement social, du moyen standing, du haut standing et des locaux commerciaux ont respectivement régressé de 8%, 10%, 30% et 18% ». Des estimations pour le moins alarmantes, données par Abdellah Lehzam, économiste et professeur à l’Institut national d’aménagement et d’urbanisme de Rabat. Et d’expliquer, « ce sont des recoupements sur lesquels nous avons travaillé en confrontant toutes les données officielles dont nous disposons ».
La guerre des chiffres
C’est dire si le secteur passe par une période très difficile. Un constat que tient néanmoins à nuancer Youssef Iben Mansour, président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers. « Il serait erroné de parler de crise. Il est plus juste d’évoquer un essoufflement ». Reconnaissons tout de même que les deux termes renvoient à un même constat : le secteur de la pierre bat de l’aile, alors que dans un passé tout récent, il demeurait dans l’imaginaire collectif comme le placement suprême pour l’épargnant.
Mais l’insuffisance qui nuit véritablement aux professionnels du secteur est sans doute « le manque de visibilité, grandement occasionné par l’absence de données fiables et homogènes », confie Charif Houachmi, président de l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise. Bien que la Banque Centrale y va trimestriellement de son baromètre sur l’immobilier, celui-ci porte uniquement sur le marché de seconde main. Quant aux chiffres que la FNPI doit publier conjointement avec la direction générale des Impôts, dans le cadre du futur argus, ceux-ci ne devraient voir le jour que dans quelques mois.
2011, l’année qui a biaisé tous les indicateurs
En attendant que des chiffres exhaustifs voient le jour, tous les professionnels s’accordent à dire que les statistiques comparatives ne devraient pas prendre en considération l’année 2011. Et pour cause, ce fut une année où les ventes du ciment ont explosé et les productions en logement anarchique connu un boom sans précédent. Le printemps arabe ayant conduit à un laxisme volontaire des autorités, devenues très peu regardantes sur le respect de la réglementation, de l’avis de nombreux acteurs du marché. Ce n’est qu’en 2012 que les choses sont rentrées dans l’ordre, provoquant un réajustement des volumes des transactions du ciment, indicateur clé de l’activité dans le BTP.
[i] Séminaire organisé par l’Association des Amis de l’Institut d’études économiques et juridiques appliquées à l’immobilier, la Construction et l’Habitat.
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Le 7 juin 2013 à 17h47
Modifié 11 avril 2021 à 2h35