Tanger: La ville nouvelle de Chrafate à la conférence New Médina
Chrafate, 1.300 hectares à aménager et un objectif de 150.000 habitants à terme est au centre de la conférence internationale New Médina.
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Jamal Amiar
Le 9 juin 2013 à 10h52
Modifié 27 avril 2021 à 22h20Chrafate, 1.300 hectares à aménager et un objectif de 150.000 habitants à terme est au centre de la conférence internationale New Médina.
La première conférence New Médina, un programme de coopération sur les villes nouvelles du Bassin méditerranéen s’ouvre ce lundi 10 juin à Tanger pour s’achever le mercredi 12.
Intitulé New Médina 1, on doit longuement y traiter du cas de la ville nouvelle (VN) de Chrafate, un projet d’aménagement de 1.300 hectares situé près de Melloussa, de l’usine Renault et du port de Tanger-Med.
150.000 habitants à terme
Chrafate se trouve au centre d’un triangle Tanger, Tétouan et Port Tanger Med qui regroupe aujourd’hui le principal centre urbain du Nord, le principal port et le noyau de l’activité industrielle régionale avec une très forte spécialisation dans l’automobile, l’aéronautique et le textile-confection. La distance séparant Chrafate de chacun de ces 3 points est de 20 à 30 kilomètres. La zone est desservie par le réseau autoroutier et à Tanger par la voie ferrée.
Chrafate sera examiné à la lumière de projets français, hollandais, algérien et égyptien similaires. Tout comme Tamesna (Rabat) et Tamansourt (Marrakech), Chrafate est mené par le holding public Al Omrane.
Outre les intervenants marocains, arabes et européens, la conférence New Médina doit se conclure mercredi par les interventions du ministre de l’Habitat Nabil Benabdellah et de celle de Badr Kanouni, directeur général du Holding Al Omrane.
L’automobile au centre des enjeux
Officiellement lancé en janvier 2009, le projet de VN de Chrafate comprend des espaces résidentiels économiques et de moyenne gamme, et doit abriter des centres de formation professionnelle et surtout, sur 260 hectares bruts (180 ha nets), la zone industrielle Tanger Automotive City (TAC) qui doit commencer à accueillir ses premières unités en 2015 au plus tard.
Selon des sources bien informées à la Tanger Free Zone (TFZ), « cette dernière arrivant à saturation dès 2014, les nouvelles demandes d’implantation industrielle seront dirigées vers Melloussa », la commune de la TAC. Outre les sous-traitants automobiles, la TAC pourrait également accueillir une zone d’activités dédiée à la confection et une autre dédiée à l’agro-alimentaire.
Si avec l’expérience actuelle du ralentissement économique en Europe et au Maghreb, on sait qu’il reste difficile de s’engager sur des délais fermes lorsque ceux-ci dépendent des flux d’investissements extérieurs et des courbes de la consommation dans les pays riches ou les pays émergents, il n’est pas inutile de rappeler qu’en 2010, les estimations portaient sur une première tranche de la TAC livrée au printemps 2014 et les premiers appartements livrables à Chrafate à fin 2012.
La TAC constitue l’une des multiples zones industrielles prévues dans le cadre du schéma GPI, Grande Plateforme Industrielle, mis au point par TMSA qui aujourd’hui coiffe autant les activités portuaires à Tanger-Med que le développement de l’infrastructure d’accueil industrielle qui inclut la TFZ, la TAC et Tétouan Offshore.
L’activité future de la TAC doit principalement, mais pas uniquement, trouver sa source dans le développement des activités de la multinationale automobile Renault. C’est pour cela qu’en parallèle, Rabat déploie des efforts pour attirer un deuxième constructeur automobile d’envergure sur la région tangéroise.
La marque au losange et son partenaire japonais Nissan occupent un terrain de 340 hectares à 3 km à vol d’oiseau de la TAC et font tourner une ligne de production d’où sont sorties plus de 70.000 Dacia Logan et Lodgy en 2012. L’usine Renault peut monter jusqu’à une production de 340.000 véhicules/an sur deux lignes de production. D’où le projet d’aménagement d’une ville nouvelle pour 150 000 habitants.