Intervenant devant les eurodéputés réunis en plénière à Strasbourg, le commissaire européen à la santé et à la consommation Toni Borg a souligné que la Commission européenne va demander des éclaircissements aux autorités américaines si l'accès à des données personnelles, dans le cadre du programme «PRISM», se limite à des cas individuels sur la base de soupçons fondés et spécifiques ou s'il s'agit d'un transfert de données en vrac.

«La Commission demande un engagement clair de la part des Etats-Unis quant au respect du droit fondamental de tous les citoyens européens à la protection de leurs données personnelles», a-t-il tenu à rassurer, en affirmant que de tels programmes d'interception mettent en danger le droit fondamental à la protection et à la confidentialité des données européennes.

Cette question sera abordée, vendredi à Dublin, lors de la réunion ministérielle entre l'Union européenne et les Etas Unis, par la commissaire en charge de la Justice, Viviane Reding, a-t-il dit, en soulignant que les citoyens européens doivent bénéficier des mêmes droits que les citoyens américains.

Le Washington Post avait révélé, récemment, que la NSA et le FBI se servent «directement», dans le cadre d'un programme secret baptisé PRISM, dans les serveurs centraux de neuf compagnies d'Internet pour puiser des données téléphoniques, vidéo, des conversations, des photographies, e-mails et autres documents, qui permettent aux analystes de surveiller des «cibles étrangères».