Après l’inauguration de Marina Saïdia, il y a eu beaucoup de problèmes : retards, interruption de travaux… Est-elle opérationnelle aujourd’hui ?

Depuis son inauguration en 2009, la marina n’a connu véritablement son essor qu’à partir de 2012, lorsque les projets ont été confiés à la CDG, car les projets n’avançaient pas comme on le souhaitait. Des travaux étaient mal réalisés. L’exemple le plus parlant est cette digue qui avait été emportée, en 2008, par une tempête, et dont les résidus empêchaient les bateaux de grande profondeur d’entrer dans la marina. Par conséquent, elle était difficilement commercialisable pour les bateaux de plaisance. Aujourd’hui, grâce au travail de mise à niveau et à la communication que nous avons réalisée, elle est devenue une nouvelle destination nautique pour nos principaux marchés, à savoir la France, l’Espagne et l’Italie. Les projets de la station Saïdia Med, le golf, les 7 kilomètres de plage, les hôtels de luxe, ont facilité sa commercialisation. On peut dire qu'elle est opérationnelle aujourd’hui. Lundi, on a reçu un bateau de 42 mètres. Il y a très peu de marinas sur la Méditerranée qui ont une place pour ce genre de bateau !

Vos efforts ont-ils été récompensés ?

Le taux d’occupation a augmenté de 35% par rapport à 2012 et la durée moyenne de séjour est de 9 jours. Et nous prévoyons une hausse de 30% en 2014, grâce notamment à notre participation au Salon nautique de Paris. Il y a deux périodes de commercialisation dans le nautisme : l’hivernage, période où les plaisanciers procèdent au nettoyage et à la mise à niveau de leurs bateaux, et la saison estivale.

Par ailleurs, Sail the World, une association française reconnue dans le monde du nautisme qui regroupe plus de 6.000 adhérents, nous attribue, depuis deux ans, un triple A, un classement basé sur le rapport qualité/prix, la sécurité et la qualité des installations.

Quels sont les services qu’offre, aujourd’hui, Marina Saïdia ?

D’abord la complémentarité entre la marina et le golf, qui ont le même segment de clients. Le restaurant est ouvert aussi. Nous travaillons par ailleurs avec des sous-traitants qui organisent des randonnées équestres pour promouvoir les régions entourant Saïdia.

Votre clientèle est-elle satisfaite de ces services ? Y a-t-il d’autres marchés que vous comptez cibler ?

Aujourd’hui, 80% de nos clients reviennent à la marina, ce qui nous conforte dans l’idée que nous avançons bien. A part les marchés traditionnels, la France, l’Espagne, l’Italie, nous ciblons aujourd’hui le marché local, qui découvre le nautisme, comme ça s’est passé dans d’autres pays. Ce sont des gens qui commencent parfois avec un jet ski, qui louent un bateau et qui découvrent ensuite l’univers du nautisme.