Le CCME participe à un séminaire à Bruxelles sur les politiques migratoires
Une délégation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participe, vendredi à Bruxelles, à un séminaire sur le thème «Au-delà de l'irrégularité : une approche globale pour la gestion de la migration irrégulière provenant de l'Afrique subsaharienne vers l'Europe».
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MAP
Le 14 juin 2013 à 15h18
Modifié 14 juin 2013 à 15h18Une délégation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participe, vendredi à Bruxelles, à un séminaire sur le thème «Au-delà de l'irrégularité : une approche globale pour la gestion de la migration irrégulière provenant de l'Afrique subsaharienne vers l'Europe».
Ce séminaire, financé par l'Union européenne et soutenu par la Coopération Suisse et l'institut pour la recherche sur la politique publique (IPPR), s'articule autour de quatre panels traitant notamment des défis de la coopération européenne dans le domaine de la migration, de l'agenda européen en matière de migration et des expériences réussies en matière de gestion des flux migratoires.
Dans une brève allocution, Driss Ajbali, membre au CCME, a indiqué que le Conseil s'intéresse à la question de la migration irrégulière car le Maroc, qui était considéré pendant longtemps comme un pays émetteur et de transit des migrants, est devenu aujourd'hui un pays d'accueil pour un grand nombre de Subsahariens qui rêvaient de l'eldorado européen.
L'intérêt que porte le CCME aux migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc émane de sa conviction que les droits de l'Homme sont universels et indivisibles et s'inscrit dans un esprit de solidarité avec ces immigrés qui pour la plupart ont dû parcourir des milliers de kilomètres et traverser les frontières de plusieurs pays avant de se retrouver au Maroc.
De ce fait, a-t-il ajouté, le traitement des flux migratoires en provenance de l'Afrique subsaharienne doit se faire dans le cadre d'une coopération régionale et globale qui tienne compte des différents aspects de la migration.
Pour sa part, l'ambassadeur, Menouar Alem, chef de la mission du Maroc auprès de l'Union européenne, a souligné l'importance d'intégrer la dimension développement dans les politiques de lutte contre la migration irrégulière car, a-t-il expliqué, la majorité des migrants quittent leurs pays d'origine pour des raisons essentiellement économiques.
M. Alem a souligné aussi la nécessité d'appréhender la problématique de la migration dans un cadre global (migration clandestine et légale), notant à ce propos que les expériences de migration temporaire et circulaire ont montré que la migration légale peut être un moyen efficace de lutte contre la migration clandestine.
Le diplomate marocain a également mis l'accent sur le rôle de la société civile et sur l'importance de porter plus d'attention à la dimension humanitaire de la migration et à la dignité des migrants, relevant que cette question fait partie des préoccupations du Maroc qui œuvre à enrichir son arsenal juridique en matière de droit d'asile et d'immigration.
Ce séminaire a notamment pour objectifs d'engager un débat sur les moyens de permettre aux pays concernés par la migration irrégulière provenant de l'Afrique subsaharienne de mieux gérer cette question et d'institutionnaliser un dialogue à ce sujet avec les différentes parties prenantes.
Il a également pour but d'analyser les tendances récentes des flux de la migration irrégulière de l'Afrique subsaharienne vers l'Europe et de consolider la capacité institutionnelle des gouvernements et de la société civile dans le domaine de la migration afin de renforcer la protection des migrants dans les pays d'accueil et de transit.