Turquie: Ankara juge «illégal» l'appel à la grève générale et menace de sévir
Le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler a jugé lundi «illégal» l'appel à la grève générale lancé par de deux grands syndicats d'ouvriers, le gouvernement menaçant de recourir à l'armée contre les manifestants.
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AFP
Le 17 juin 2013 à 11h53
Modifié 17 juin 2013 à 11h53Le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler a jugé lundi «illégal» l'appel à la grève générale lancé par de deux grands syndicats d'ouvriers, le gouvernement menaçant de recourir à l'armée contre les manifestants.
«Il y a une volonté de faire descendre les gens dans la rue par des actions illégales comme un arrêt de travail et une grève», a dit M. Güler à la presse à Ankara, ajoutant que les forces de l'ordre «ne le permettront pas».
Un collectif de syndicats, dont deux grandes centrales d'ouvriers et de fonctionnaires (DISK et KESK) qui regroupent près de 700.000 membres, ont lancé un appel à un arrêt de travail pour lundi. «Il est impossible de comprendre l'insistance à poursuivre les manifestations» qui secouent depuis plus de deux semaines les grandes villes de Turquie, notamment Istanbul et Ankara, a indiqué le ministre. Les syndicats ont prévu de se réunir à 16H00 locales (13H00 GMT) à Istanbul et de défiler jusqu'à la place Taksim, bouclée désormais par la police.
Par ailleurs, la police turque a arrêté près de 600 personnes dimanche à Istanbul et Ankara dans les manifestations antigouvernementales qui secouent la Turquie depuis plus de deux semaines, a-t-on appris lundi des barreaux de ces deux villes. «Environ 460 manifestants ont été interpellés par la police à Istanbul hier (dimanche)», a souligné un responsable du barreau d'Istanbul sous couvert d'anonymat. Après leur interrogatoire, ces personnes seront remises en liberté ou déférés devant un procureur, a-t-il souligné.
A Ankara, autre théâtre d'affrontements, «entre 100 et 130 personnes ont été interpellées» dimanche, a précisé une responsable du barreau de la capitale. La police peut procéder à quatre jours de garde à vue, selon la loi turque.
Toute la journée de dimanche a été émaillée d'accrochages entre la police et des milliers de manifestants dans ces deux métropoles turques, après l'évacuation par la force samedi soir du parc Gezi, le bastion des protestataires.