Au Bourget, tous les avions trouvent preneurs
La foire aux contrats va bon train mardi au salon du Bourget, portant sur des avions toutes catégories: du jet privé aux avions régionaux en passant par le long-courrier 787-10X, version allongée du Dreamliner officiellement lancée par Boeing.
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AFP
Le 18 juin 2013 à 13h53
Modifié 18 juin 2013 à 13h53La foire aux contrats va bon train mardi au salon du Bourget, portant sur des avions toutes catégories: du jet privé aux avions régionaux en passant par le long-courrier 787-10X, version allongée du Dreamliner officiellement lancée par Boeing.
C'est EasyJet qui a lancé les festivités au petit matin déjà chaud et ensoleillé sur le nord de Paris, en annonçant la signature d'un accord préliminaire avec l'avionneur européen Airbus pour acheter 135 appareils A320, dont 100 dont leur version remotorisée (Neo). Un contrat évalué à 11,9 milliards de dollars.
La compagnie britannique à bas coûts dispose en outre d'une option pour acquérir jusqu'à 100 Neo supplémentaires, preuve que les avions moyen-courriers restent une valeur sûre pour les constructeurs.
Airbus et Boeing ont chacun décidé de remotoriser les appareils de cette catégorie afin de réduire leur consommation de carburant et les rendre plus attractifs.
L'A320neo et le 737 MAX doivent en effet permettre aux géants aéronautiques de rester attractifs dans la perspective de nouvelles entrées sur le marché, celle du Chinois Comac et surtout du Canadien Bombardier, dont le CSeries doit être commercialisé l'an prochain.
Sur le segment des long-courriers, le constructeur américain a lancé, comme prévu, le programme 787-10X, version allongée du Dreamliner. Cet appareil se veut une réponse à son rival européen Airbus dont la famille A350 suscite un grand intérêt des compagnies.
Boeing entend asseoir sa domination sur ce marché bien plus lucratif que les moyen-courriers, où chaque exemplaire est facturé trois à quatre fois plus cher que les plus petits. Deux compagnies américaines, le loueur ALC et United Airlines réceptionneront les premiers exemplaires, a annoncé Boeing mardi. Le PDG de Boeing Jim McNerney a lui précisé que la première livraison était prévue pour 2018 et qu'au total, 102 engagements d'acquisition étaient déjà comptabilisés.
Le marché des avions régionaux a également démontré sa solidité. Après le lancement lundi par le constructeur brésilien Embraer de ses nouveaux jets E2, le groupe ATR (filiale d'EADS et Finmeccanica) a annoncé des commandes.
Le loueur d'avion danois Nordic Aviation Capital (NAC) va acheter 35 ATR dont 30 ATR 72-600 (70 places) et 5 ATR 42-600 (50 places). Il dispose en outre d'une option sur 55 de ces appareils. Au total, la commande s'élève à 2,1 milliards de dollars.
«NAC, qui a signé plusieurs commandes pour des nouveaux ATR lors de ces trois dernières années, compte déjà à ce jour le plus gros portefeuille d'ATR au monde avec un peu plus d'une centaine» de ces appareils à hélices, a indiqué Filippo Bagnato, le président exécutif du groupe.
«Nous adorons ce produit et nous pensons que cet avion est le meilleur moyen de prendre des parts de marché dans un marché dont la concurrence est de plus en plus grande», a estimé de son côté Martin Moller, président de Nac. Il a également souligné que ces avions répondraient à la demande constatée en Asie et en Amérique du sud. Près d'un ATR sur quatre a été vendu à des sociétés de leasing, a rappelé ATR, qui revendique quelque 65% de parts de marché sur les avions régionaux de moins de 90 places.
Ses appareils sont en concurrence avec les CRJ 700, CRJ 900, et Q400 de Bombardier et les E jets 170 et 175 d'Embraer.
Côté glamour du salon, Bombardier a vendu 12 jets privés Global 8.000. Au prix catalogue, le contrat est estimé à 804 millions de dollars (600 millions d'euros), a précisé le canadien qui est resté discret sur le riche client. Le Bourget se déroule jusqu'à dimanche. Il accueillera le grand public à partir de vendredi.