Immobilier : les récentes baisses boursières dues au ralentissement de l'activité
Selon les analystes d'Upline Group, les récentes contre-performances de l'immobilier, à la Bourse de Casablanca, s'expliquent par le ralentissement de son activité lors du 1er trimestre 2013 et par l'anticipation de la sortie d'Addoha d'un indice international important.
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MAP
Le 18 juin 2013 à 9h47
Modifié 18 juin 2013 à 9h47Selon les analystes d'Upline Group, les récentes contre-performances de l'immobilier, à la Bourse de Casablanca, s'expliquent par le ralentissement de son activité lors du 1er trimestre 2013 et par l'anticipation de la sortie d'Addoha d'un indice international important.
«Le ralentissement notable du secteur immobilier, reflété par le tassement de l'ensemble des composantes du secteur de la construction -ventes de ciment notamment- et par l'affaiblissement des crédits promoteurs et acquéreurs sur le 1er trimestre, semble avoir enclenché un désengagement de la part de quelques porteurs», confie à la MAP Nasredine Lazrak, analyste sénior au sein d'Upline Group, filiale de la Banque centrale populaire (BCP).
«L'impact de ce mouvement vendeur a été naturellement amplifié par la faiblesse du volume des échanges (la liquidité, ndlr)», a précisé M. Lazrak lors d'un entretien accordé à l'agence marocaine de presse.
Ces récents mouvements de vente, durant lesquels l'action Addoha (première capitalisation du secteur immobilier) est passée de 60 DH à environ 48 DH entre mi-avril et mi-juin, sont également dus à un facteur de marché, qui «réside en l'anticipation des investisseurs étrangers quant à la sortie d'Addoha de l'indice de Morgan Stanley Capital International pour les marchés émergents (MSCI EM)», un déclassement qui s'est concrétisé mardi 11 juin.
Quant aux perspectives sur le moyen terme, l'expert financier a affirmé que l'équipe Upline Group reste «confiante» en ce qui concerne l'évolution du marché immobilier au Maroc, un avis qui demeure conforté notamment par l'adoption du règlement général de construction, qui apporte des mesures de simplification des procédures d'octroi des permis de construire et d'habiter.
«Cette mesure est de nature à favoriser la liquidation des stocks des promoteurs cotés en Bourse, afin de les soulager en matière de trésorerie», commente M. Lazrak, faisant constater, dans le même ordre d'idées, la «volonté des pouvoirs publics de relancer le logement destiné à la classe moyenne».
«Pour pallier l'absence de mesures incitatives dans la Loi de Finances 2013, le ministère de l'Habitat a annoncé sa volonté de raviver l'intérêt des promoteurs à travers la mobilisation du foncier public à bon prix ( ) et l'autorisation d'aller plus en hauteur pour ce type de logement, avec une configuration en R+6 ou R+7 (au lieu de R+4 actuellement)», a-t-il expliqué, ce qui est enclin de réconforter les prévisions sur le moyen terme.
Les éléments d'analyse présentés par les experts d'Upline Group sont entérinés par les résultats des enquêtes de conjoncture effectuées récemment par le Haut commissariat au plan (HCP), selon lesquels 55% des professionnels opérant dans le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) ont déclaré une baisse de l'activité durant le 1er trimestre 2013 par rapport à un trimestre auparavant, alors que 30% ont mentionné une stabilité et uniquement 15% une hausse.
«Cette baisse aurait résulté de l'effet conjugué du recul de l'activité des travaux publics et de celui de l'activité bâtiment», explique le HCP, qui note que 47% des chefs d'entreprises enquêtés prévoient un repli de leur activité durant le 2ème trimestre de l'année en cours, alors que 27% tablent sur une stabilité et 26% seulement s'attendent à une hausse.
Le Maroc a été reclassifié le 11 juin courant dans l'indice MSCI Frontier Market (Marchés frontières), une reclassification qui fait suite aux problématiques récurrentes de liquidité de la Bourse de Casablanca au terme desquelles seules trois valeurs parmi l'ensemble des sociétés cotées sur la place casablancaise sont restées présentes dans l'indice MSCI Emerging Market (Marchés émergents).
L'indice MSCI Emerging Markets est composé de 821 sociétés cotées dans 21 marchés différents. Au niveau africain et pour la zone MENA, seuls l'Egypte, l'Afrique du Sud et le Maroc en faisaient partie, avant la révision des composantes dudit indice, qui a joué un impact significatif sur le moral des investisseurs dans la place casablancaise et ailleurs.