Politique : sur la toile, le PJD écrase tous ses concurrents
Selon un article publié par Anass Bendrif, journaliste de la radiodiffusion publique néerlandaise, le parti d’Abdelilah Benkirane est la première formation politique marocaine sur internet. Les autres partis négligent ce vecteur de communication.
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Yousra Jaa
Le 18 juin 2013 à 19h09
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Selon un article publié par Anass Bendrif, journaliste de la radiodiffusion publique néerlandaise, le parti d’Abdelilah Benkirane est la première formation politique marocaine sur internet. Les autres partis négligent ce vecteur de communication.
Une récente étude, menée par la radio Houna-Amsterdam et publiée le 18 juin 2013, a révélé une dominance remarquable du Parti de la justice et du développement (PJD) sur Internet. En effet, la présence des autres partis regroupés sur la toile ne dépasse pas 20% !
Les chiffres révèlent également que les partis politiques marocains ont échoué à attirer les internautes sur leurs sites. Anass Bendrif explique cet échec par le manque de campagnes en ligne. « Les partis politiques devraient consacrer une partie importante de leur budget au ciblage des jeunes en ligne», souligne Anass Bendrif dans une déclaration à Médias 24, ajoutant que « les partis auraient des résultats importants. »
Alors que 49% de la population marocaine a accès Internet, selon une étude menée par Oxford Business Group en mai dernier, le nombre de visites des sites politiques ne dépasse pas les 307.000 visites par jour. A noter que le parti absent du classement demeure l’Union des forces socialistes et populaires (USFP), qui ne dispose plus de site Internet.
La présence des partis sur le web en chiffres
La suprématie du PJD n’est pas étrange compte tenu de sa victoire aux élections législatives et le nombre de ses députés. Ce qui est surprenant, c’est le large écart par rapport aux résultats des autres concurrents. Certains partis ne sont même pas suivis par leurs membres. A titre d’exemple, le nombre de followers sur Twitter de certains partis, notamment le Parti authenticité et modernité (PAM), le mouvement Développement et socialisme(DS), l’Action populaire (AP) et le Parti socialiste unifié (PSU), est inférieur au nombre des membres adhérents.
Dans certains cas, même les membres du bureau politique ne suivent pas le compte officiel du parti, comme c’est le cas du PSU, qui compte un seul membre, qui est «certainement son administrateur», note Anass Bendrif.
Le nombre de followers du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) sur Twitter, qui ne dépasse pas 1119, montre pour sa part que le parti ne bénéficie pas des followers de Moncef Belkhayat, l’ancien ministre du RNI, qui compte, lui, parmi les personnalités politiques les plus suivies au Maroc.
L’étude montre aussi que le Maroc est classé 13e pays arabe en termes d’utilisation de Tweeter, ce qui est un classement faible par rapport aux options que procure ce réseau social en matière de communication et d’influence.
Youtube, principal canal de messages politiques
Les partis politiques marocains ne cessent de se plaindre de la médiocrité des médias publics et du monopole de l’audiovisuel par l’Etat. Or, plusieurs alternatives sont disponibles sur le web, notamment Youtube, qui n’est pas exploité par les partis.
Le Maroc est ainsi classé 3e pays arabe en matière d’usage de Youtube. A part la chaîne du PJD, qui compte 5.282 membres, les adhérents des autres partis ne dépassent pas une dizaine. Par ailleurs, l’USFP est classé dernier avec un seul membre.
Anass Bendrif précise d’ailleurs que la vidéo est le moyen le plus suivi et le plus influent pour transmettre les discours mais que malheureusement les paris politiques marocains ne l’exploitent pas.
PAM et DS, les partis en émergence
Le nombre de visiteurs du site du PAM a atteint 33.627 depuis son lancement en janvier dernier, pour se classer en 2ème place, dépassant les partis les plus «anciens» notamment le Parti de l’Istiqlal.
Le DS occupe également la 2ème position sur Facebook. Le compte du parti contient 12.394 likers. Ce même parti occupe par ailleurs la 5ème place en termes de sièges au Parlement.
Selon une étude menée par la faculté de gouvernance de Dubaï le mois dernier, le Maroc compte 5 millions d’utilisateurs du réseau Facebook. Or, le nombre des likers des pages de partis politiques ne dépasse pas 44.000.
Côté méthodologie, l’étude de la radio Houna-Amsterdam a pour sa part reposé sur la collecte d’informations à partir des comptes officiels des partis sur les médias sociaux. Le nombre de visiteurs a été communiqué par les administrateurs de groupes et à partir des statistiques de Google analytics du mois de mai. La recherche a exclu les sites de journaux de partis et des organisations parallèles.
Cliquer ICI pour accéder à l'article d'Anass Bendrif paru sur Houna Amsterdam.
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