Un groupe émirati en vue lance ses premiers investissements au Maroc
Le royaume est dans la ligne de mire de l’émirati Khuyool, présent dans l’immobilier, le BTP et l’industrie. Cependant, sa première opération apparaît assez prudente, surtout au vu des capacités d’investissement mises en valeur par son top management.
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Nabila Fathi
Le 21 juin 2013 à 9h08
Modifié 21 juin 2013 à 9h08Le royaume est dans la ligne de mire de l’émirati Khuyool, présent dans l’immobilier, le BTP et l’industrie. Cependant, sa première opération apparaît assez prudente, surtout au vu des capacités d’investissement mises en valeur par son top management.
Encore méconnu des Marocains, le groupe Khuyool se présente par ailleurs comme «un géant du Golfe» qui vient investir au Maroc. Mais, un géant qui a bouclé l’année 2011 sur un chiffre d’affaires d’à peine 150 millions de dollars. Cela donne à réfléchir.
Disons-le clairement, cela rend sceptique, d’autant que plusieurs investisseurs du Golfe, pour lesquels le Maroc avait déroulé le tapis rouge, n’ont pas tenu leurs promesses. «La crise a sévi dans les pays où nous sommes présents. Que ce soit aux Emirats, en Turquie ou en Syrie, notre chiffre d’affaires a considérablement baissé. Il était d’environ 1 milliard de dollars en 2007», répond Kussay Al Sheikh, président de ce groupe créé en 1996.
Quid alors de la santé financière de l’entreprise et de sa capacité à mobiliser les fonds requis pour financer ses projets ? «Pas de crainte à ce sujet. D’ailleurs, en dépit de la crise, nous avons un taux d’endettement négligeable, inférieur à 5%. Il était nul avant 2008», s’en targue Kussay AL Sheikh.
En tout état de cause, concernant le Maroc, les projets évoqués par l’opérateur émirati sont toujours au stade de «l’étude». Rien de concret. «Nous comptons investir dans divers secteurs, à commencer par le logement économique, le secteur médical, l’industrie et même l’agriculture. Nous y croyons», ajoute le Pdg du groupe. Le Nord ferait partie de leurs choix stratégiques, puisque le holding projette d’y implanter deux usines courant 2014. Mais là encore, le conditionnel domine.
Néanmoins, si le groupe Khuyool a fait le pas de communiquer et d’organiser une conférence de presse, ce n’est pas pour s’étaler sur le sujet de ses investissements futurs. La raison était résolument de faire la promotion de Cavallix, une nouvelle marque de rasoirs qu’ils viennent d’introduire sur le marché marocain. Ce produit, «moins cher que le prix moyen sur le marché», sera importé d’Allemagne et distribué par des partenaires locaux : le groupe Sanam s’occupera des grandes surfaces, Abroun sera en charge de la région Nord et Atlantic de la zone Sud.
«Il s’agit d’une première phase de notre présence au Maroc. Elle nous permettra de bien connaître le pays et de mieux sonder les opportunités d’investissement qu’il offre», assure Hicham Abdelkarim, responsable au groupe.
Mais à la lecture des différents secteurs d’activité dans lequel Khuyool opère, et à entendre les ambitions affichées par le groupe, ce coup de sonde du marché marocain apparaît bien timide.
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