Sociétés cotées : la masse bénéficiaire croîtrait de 4 à 5% en 2019 et en 2020

C'est le résultat des projections réalisées par une étude de BMCE Capital Research. L'allègement des contrôles fiscaux, la non récurrence des effets du boycott des entreprises agroalimentaires et le redressement des valeurs minières sont les principales hypothèses qui soutiennent cette prévision.
BMCE Capital table sur une reprise de la capacité bénéficiaire à partir de 2019.
Selon les prévisions des analystes de la banque d'affaires, la masse bénéficiaire des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca se bonifierait de 4,1% en 2019 et de 5,1% en 2020.
Cette croissance serait le résultat de :
> La non-récurrence de l’importance des contrôles fiscaux enregistrés durant l’année 2018.
«Même si d’autres sociétés feront l’objet d’un contrôle fiscal en 2019, ça ne sera pas d’une manière aussi importante que l’année écoulée qui a connu un pic historique», estime un analyste de la banque.
Et d’ajouter : « le montant total de ces contrôles dépasse les 600 millions de dirhams (notons que LafargeHolcim et Ciments du Maroc n'ont pas dévoilé le montant du contrôle fiscal) contre une moyenne se situant entre 200 et 300 millions calculée sur les trois dernières années».
>>> Lire aussi: Sociétés cotées. Les contrôles fiscaux ont pesé pour 570 MDH sur les bénéfices de 2018
> La non-récurrence de l’effet du boycott qui a surtout pesé sur les sociétés agro-alimentaires en 2018.
Le mouvement qui a visé trois marques de grande consommation leaders au Maroc (Sidi Ali, Afriquia et Centrale Danone, ndlr.) avait fortement impacté le moral des investisseurs et a induit une atonie sur le marché.
L'effet psychologique engendré par cette campagne avait contribué considérablement à la performance négative de la Bourse de Casablanca.
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> L’impact des entreprises minières : la réduction significative prévue du niveau du déficit de la minière d'Imiter qui a impacté lourdement les résultats annuels de Managem ainsi que toute la capacité bénéficiaire du secteur en 2018.
Rappelons que malgré une hausse de la production de 10% au second semestre 2018, l’activité de la SMI s’est repliée en raison de la baisse des teneurs traitées et du cours de l’argent.
>>> Lire aussi: Sociétés cotées. Voici comment s'est comporté le secteur minier en 2018
Néanmoins, notre source précise que ces éléments seront contrebalancés par l’instauration de la contribution sociale de solidarité de 2,5%, introduite par la loi de finances 2019, sur les entreprises réalisant un bénéfice imposable supérieur à 40 millions de dirhams (la plupart des sociétés cotées en Bourse).
Cette contribution atténuerait la croissance de la masse bénéficiaire en 2019 et 2020 de 3 points.
Pour rappel, les bénéfices des sociétés cotées ont reculé de 7,3% en 2018 (31,4 contre 33,9 milliards de dirhams), soit la première baisse enregistrée depuis 2014.
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