Ce que va changer la réforme du CCM (Mehdi Bensaïd)
La grande réforme du Centre cinématographique marocain (CCM) est en cours. Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication revient pour Médias24 sur son contenu et sur le profil idéal du futur dirigeant du CCM.
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Samir El Ouardighi
Le 15 janvier 2023 à 18h54
Modifié 15 janvier 2023 à 18h54La grande réforme du Centre cinématographique marocain (CCM) est en cours. Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication revient pour Médias24 sur son contenu et sur le profil idéal du futur dirigeant du CCM.
"Lancé en octobre 2021, le projet de loi qui va complètement réformer le fonctionnement et les attributions du Centre cinématographique marocain (CCM) sera bientôt transmis au Secrétariat général du gouvernement, avant son adoption définitive par le Parlement."
Guichet unique
Selon Mehdi Bensaïd, la réforme du CCM servira à faciliter les procédures administratives par le biais d’un guichet unique pour ne plus avoir, par exemple, à déposer deux dossiers d’autorisation pour tourner un film qui sera diffusé à la télévision et sur grand écran.
Le projet de réforme actera également la séparation de la maison-mère du CCM et de la cinémathèque avec deux statuts, afin d’octroyer une autonomie financière à chaque entité pour qu’elles puissent jouer leur rôle respectif en termes de production ou de sauvegarde patrimoniale.
De plus, le rôle de trois commissions sera révisé, à savoir celle relative au "soutien à la production d’œuvres cinématographiques", au "soutien à la numérisation, à la rénovation et à la création de salles de cinéma" et au "soutien à l’organisation des festivals de cinéma".
"Pour vous donner un exemple concret, la distribution des avances sur recettes, jusqu’à présent allouées en quatre tranches, pourront prendre un format plus simple du type 50%-50% ou 80%-20%, afin d’encourager les tournages de productions qui s’intéressent à l’histoire du Maroc", révèle Mehdi Bensaïd.
L’enveloppe annuelle de coproducteur de l’Etat, qui est de 65 millions de dirhams, pourra être divisée en thématiques (documentaire, film d’auteur, historique, comédies...).
"Impliquer les régions dans le financement des tournages"
A l’image de ce qui se fait ailleurs, le ministre compte faire appel aux conseils régionaux pour subventionner les producteurs qui valoriseront leur région en faisant travailler ses habitants. Une initiative qui permettra d’élargir le volume de l’aide annuelle allouée par son département à la production.
Sur ses intentions en matière de bonus fiscal pour les producteurs étrangers qui réclament une hausse, à l’instar des pays qui offrent 40 voire 50% d’abattement, Mehdi Bensaïd affirme être disposé à baisser le délai légal de 16 jours de tournage pour pouvoir bénéficier du taux actuel de 30%.
"J’ai été sollicité par les dirigeants de Netflix. Je leur ai répondu que le fait qu’ils dépensent vingt millions d’euros en une semaine ou en 16 jours ne posait aucun problème, mais qu’en retour, j’aimerais qu’ils s’engagent à s’installer au Maroc pour produire des séries marocaines avec des acteurs locaux", conclut Mehdi Bensaïd.
Le ministre veut croire que 2023 sera une année fertile pour le cinéma au Maroc, grâce à la réforme du CCM qui devrait permettre d’attirer de nombreuses plateformes étrangères, notamment Amazon et Disney.
L'appel à candidature sera lancé incessamment
Alors que la réforme suit son cours, le CCM attend la nomination de son nouveau directeur général. Selon le ministre, "le processus de désignation d’un nouveau directeur général du CCM aboutira avant juin prochain", espère-t-il car la nomination du nouveau DG reste tributaire de l'adoption du projet de loi réformant le Centre cinématographique marocain.
Le processus étant long, entre quatre et cinq mois, le ministre nous explique que l'appel à candidature pour le poste du DG du CCM "devrait être lancé dans les prochaines semaines", par voie de presse, afin de recueillir tous les dossiers des candidats intéressés et surtout capables d’occuper ce poste à responsabilités.
"Après un délai légal d’une quarantaine de jours permettant aux différents candidats de déposer leurs pièces justifiant les critères exigés, une commission se réunira pour examiner chacune de ces candidatures. Elle sera composée de secrétaires généraux de plusieurs départements publics", indique Mehdi Bensaïd.
Et d’ajouter : "A l’issue d’un examen minutieux, cette commission effectuera un classement qualitatif, avant de retenir les trois meilleurs candidats dont elle me transmettra la liste." Le ministre sera appelé à trancher en cas d’unanimité, ou à laisser le choix au chef du gouvernement en cas d’hésitation.
Une fois le choix fixé sur un candidat, "le nom de ce dernier sera proposée au Conseil de gouvernement, qui devra valider sa nomination".
"Un profil de technocrate"
A la question de savoir si n’importe quel cadre pourra déposer sa candidature, Mehdi Bensaïd acquiesce... mais précise que la seule obligation est de ne pas avoir précédemment occupé des fonctions qui pourraient provoquer un conflit d’intérêt dans la profession, de type producteur ou réalisateur.
"A l’image des Centres régionaux d’investissement qui regroupent tous les services dans un guichet unique, nous privilégions un profil de manager apte à gérer tous les besoins de la production. Amoureux du cinéma, il devra de préférence être étranger au milieu de la production cinématographique, afin d’éviter le clanisme qui peut exister au niveau des aides à la production", explique le ministre.
Il dit "[ne pas vouloir] revivre la même période difficile qu’avec l’ancien directeur général" qui, de par ses fonctions antérieures de producteur de films, avait été accusé, à tort, de tous les maux du CCM par certains réalisateurs mécontents de ne pas avoir bénéficié des avances sur recettes pour produire leur synopsis déposés au CCM.
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Le 15 janvier 2023 à 18h54
Modifié 15 janvier 2023 à 18h54