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“Grâce à la stratégie Halieutis, le secteur de la pêche maritime s’est amélioré à tous les niveaux” (Sadiki)

Production et exportations en hausse, création de 48.000 emplois, hausse des investissements, renforcement de la recherche… Le secteur halieutique a le vent en poupe, comme l’a expliqué le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime à l’occasion du Salon international Halieutis, qui se tient du 1er au 5 février à Agadir.

“Grâce à la stratégie Halieutis, le secteur de la pêche maritime s’est amélioré à tous les niveaux” (Sadiki)

Le 3 février 2023 à 13h45

Modifié 3 février 2023 à 18h00

Production et exportations en hausse, création de 48.000 emplois, hausse des investissements, renforcement de la recherche… Le secteur halieutique a le vent en poupe, comme l’a expliqué le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime à l’occasion du Salon international Halieutis, qui se tient du 1er au 5 février à Agadir.

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a annoncé, ce vendredi 3 février, les données de performances enregistrées par le secteur halieutique en 2022. Il fait le bilan de la stratégie Halieutis à l’occasion du Salon international Halieutis, qui se tient du 1er au 5 février à Agadir.

"Grâce à cette stratégie, le secteur de la pêche maritime s’est amélioré tant au niveau de la production qu’au niveau de l’exportation et de l’investissement", estime M. Sadiki. Ces résultats se sont traduits par la génération d’impacts macro-économiques et sociaux, dont :

- un doublement de la valeur ajoutée sectorielle et du chiffre d'affaires à l’export ;

- la création de près de 48.000 nouveaux emplois directs à terme ;

- une hausse annuelle moyenne de 15% des investissements dans les industries de la pêche.

"Malgré une longue période de repos biologique, la production nationale halieutique a atteint 1,56 million de tonnes, une hausse de 10% par rapport à 2021", affirme le ministre. Ce repos biologique, notamment celui du poulpe à haute valeur ajoutée, a eu un impact sur la valeur après vente de cette production (13,6 milliards de DH), en recul par rapport à 2021 (15,1 milliards de DH). 

Les exportations de l’année 2022 ont atteint 883.000 tonnes, d’une valeur de 28 MMDH, soit une hausse, aussi bien en volume (+13%) qu’en valeur (+16%) par rapport à l’année 2021. Elles étaient destinées aux marchés européen (58%), africain (15%), hors UE (9%), Amérique (9%) et Asie (6.5%).

Les principaux clients sont l’Espagne (33%), l’Italie (10%), la Turquie (5%), la France (4%) et le Japon (3%). Quant aux principaux produits, ils se déclinent ainsi : conserve de sardine, poisson congelé, farine de poisson, huile de poisson.

S’agissant du secteur naval, "quarante navires ont été fabriqués jusqu’à présent au niveau national, à raison de huit navires par an dont deux destinés à la Mauritanie et au Sénégal. C’est un secteur qui monte en puissance", se réjouit M. Sadiki.

La stratégie Halieutis financée à hauteur de 8 MMDH 

Actuellement, le secteur génère près de 240.000 emplois directs et près de 650.000 emplois indirects, faisant vivre entre 3 et 4 millions de personnes. La pêche artisanale génère environ 60.000 emplois directs en mer. Elle mobilise quelque 17.000 barques sur plus de 150 sites de pêche le long du littoral marocain. Des sites de pêche formant des micro-pôles de développement, générateurs d’emploi et de prospérité dans l’espace littoral.

S’agissant du bilan de la stratégie Halieutis 2022, en termes d’investissements, un budget global de plus de 8 MMDH a été consacré au financement de l’ensemble des projets inscrits dans le cadre de la stratégie, dont plus de 1,5 MMDH octroyé sous forme de subventions et d’aides.

Pour ce qui est de l’axe de durabilité des ressources, la recherche scientifique a été renforcée par des moyens et des programmes adaptés aux défis du secteur, avec un budget de près de 1,55 MMDH d’investissements, et un équipement de 6 navires de recherche océanographique. Le dernier a été récemment acquis pour 500 MDH.

La traçabilité et le contrôle des pêches ont été renforcés par l’équipement des navires de pêches côtiers et hauturiers en balises de géolocalisation par satellite (VMS), de même que les plans d’aménagement ont couvert plus de 20 stocks qui concernent les principaux stocks d’importance commerciale.

En particulier les petits pélagiques qui constituent plus de 80% des ressources halieutiques nationales, les espèces démersales (poulpe, crevettes, merlu, grands crustacés), les grands pélagiques et plusieurs espèces littorales.

Actuellement, 96% des débarquements sont gérés durablement. L’objectif initial était d’atteindre 95% en 2020.

L’aquaculture n’est pas en reste. Des études ont été réalisées au niveau de huit régions côtières sur 2.343 km, afin d’identifier les zones propices à l’aquaculture pour les différentes espèces marines et ainsi orienter l’investissement. 

Les cinq plans d’aménagement élaborés à ce jour permettent d’estimer le potentiel de production aquacole à plus de 380.000 tonnes par an. "Nous avons présenté un projet de loi pour encadrer les pratiques aquacoles et attirer les investisseurs", assure Mohammed Sadiki.

Dix marchés de gros au poisson

Concernant les infrastructures de débarquement et de commercialisation, 11 halles de nouvelle génération et dix marchés de gros au poisson ont été construits. Ils permettent de disposer de centres régionaux de distribution à même de rapprocher les lieux de débarquement et de commercialisation. De surcroît, 47 sites de pêche ont été aménagés en plus de l’introduction et la généralisation de l’utilisation des contenants normalisés et l’équipement de la flotte artisanale en caissons isothermes. 

Le programme d’aménagement du littoral par les Villages de pêcheurs (VDPs) et Points de débarquements aménagés (PDAs) s’est traduit par la création et l’organisation de plus de 100 coopératives et associations de pêche artisanale au niveau de ces sites de pêche.

Il a offert la possibilité d’exporter l’expertise marocaine à travers la construction et l’équipement de 5 PDAs en Afrique d’un montant global de 115 MDH. De même, l’ensemble du programme a contribué à concrétiser un modèle unique de pilotage des VDPs et des PDAs, fondé sur le principe de la "co-gestion", par la création d’un comité local de suivi composé de représentants de l’administration et de pêcheurs (coopératives et/ou associations de pêcheurs artisanaux).

Un projet de marketing institutionnel

Concernant le volet compétitivité du secteur, les industries de valorisation des produits de la pêche ont bénéficié d’actions qui facilitent leur approvisionnement en matières premières. La stratégie a également œuvré à l’organisation de l’activité de mareyage, et au développement d’un projet de marketing institutionnel qui promeut et renforce la notoriété des produits halieutiques marocains à l’échelle nationale et internationale.

Par ailleurs, une attention particulière a été accordée par le département de la Pêche maritime au volet social, à travers la mise en place d’importants projets dont l’objectif était d’améliorer le quotidien, les conditions de travail et le niveau de vie des acteurs.

Il s’agit notamment de la généralisation de la couverture sociale et médicale, à laquelle souscrivent environ 36.000 pêcheurs, à l’ensemble des segments de la pêche. L’objectif réside aussi dans l’amélioration des conditions de travail et la sécurité de la navigation, via le renforcement de l’organe opérationnel du dispositif national du sauvetage maritime par le Centre de coordination du sauvetage maritime (MRCC).

Le département de la Pêche maritime accorde aussi un intérêt particulier aux coopératives opérant dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, à travers des actions d’encadrement et de renforcement de leurs capacités qui leur permettent d’être autonomes et rentables. 

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