Ahmed Réda Chami prononce la leçon inaugurale devant les futurs journalistes et communicants de l'ISIC
Cette leçon inaugurale, intitulée "Les défis de la transformation digitale pour le Maroc", s’inscrit dans la perspective de réadapter le cursus et la pédagogie à l’avenir, et d'inclure les méthodes digitales dans l'enseignement du métier de journaliste. Elle a eu lieu le mardi 24 octobre 2023.

Ahmed Réda Chami prononce la leçon inaugurale devant les futurs journalistes et communicants de l'ISIC
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Le 28 octobre 2023 à 18h51
Modifié 29 octobre 2023 à 9h53Cette leçon inaugurale, intitulée "Les défis de la transformation digitale pour le Maroc", s’inscrit dans la perspective de réadapter le cursus et la pédagogie à l’avenir, et d'inclure les méthodes digitales dans l'enseignement du métier de journaliste. Elle a eu lieu le mardi 24 octobre 2023.
Avec sa verve, son style didactique et ses métaphores, Ahmed Reda Chami président du CESE, ne pouvait que mobiliser les étudiants de l'ISIC, l'Institut supérieur de l'information et de la communication, dirigé par Abdellatif Bensfia. Sa leçon inaugurale portait sur "les défis de la transformation digitale pour le Maroc", avec un style interactif et participatif marqué par de nombreuses digressions. La présentation que le lecteur peut retrouver à la fin de cet article, ne reflète pas toute la richesse de cette séance.
Dans cette leçon inaugurale au titre de l'année académique 2023-2024, Ahmed Réda Chami a évoqué les opportunités offertes par les services de l'outsourcing, la programmation et le développement d'applications.
Selon lui, le Maroc dispose d'énormes potentialités pour réussir ce virage numérique, citant notamment la stratégie "Maroc Digital 2025" et le plan stratégique d’accélération de la transition numérique.
Le président du Conseil économique, social et environnemental a cependant relevé que les enjeux de la transformation digitale sont nombreux et complexes, s'agissant des business models dans le secteur du commerce, de la finance, de l'éducation ou encore de la santé. "Il est donc crucial que le Maroc prenne des mesures concrètes pour accélérer sa transformation digitale et créer un écosystème favorable à l'innovation de la société."
Selon Chami, une transition numérique réussie constitue un véritable levier d'accélération du développement économique, d'augmentation des rendements et de renforcement de la compétitivité de l'économie, au même titre qu'elle permet de relever la qualité de la relation entre l'administration et les usagers et de réduire les disparités territoriales et sociales.
Il est donc primordial d’avoir une stratégie pour accompagner le changement digital, car outre les défis majeurs du changement climatique, de la pandémie et de la cybersécurité, le monde fait aussi face au défi de la transformation digitale.
Chami a passé en revue un ensemble de mesures phares qui devraient accompagner la réussite de ce chantier, notamment :
- la mise en place d'un cadre réglementaire complet et adapté en matière de digitalisation (télétravail et protection des données) ;
- l'amélioration de la cybersécurité et de la souveraineté numérique ;
- la promotion de l'intelligence artificielle.
Le président du CESE a souligné que la transformation digitale est un processus de mutation de la société dû au recours intensif aux nouvelles technologies numériques, à savoir le web, les smartphones, les réseaux sociaux, le commerce électronique, relevant que "la transformation" influence la manière de vivre, le travail et la consommation des citoyens.
"Les fake news se propagent six fois plus vite que les vraies informations"
Selon Chami, les informations erronées circulent six fois plus rapidement que les informations véridiques. Ces fausses nouvelles, note-t-il, ont des répercussions considérables, touchant à la vie privée des citoyens, sapant la confiance envers les institutions, perturbant la stabilité des marchés et compromettant la sécurité sociale.
Le président du CESE a indiqué que la propagation de ces fake news est principalement attribuable au manque de ressources humaines et matérielles, empêchant les médias publics de combattre efficacement ce fléau, pointant également du doigt l'absence notable de plateformes robustes de vérification des faits (fact-checking).
Face à cette situation, Chami avance plusieurs recommandations :
- garantir un accès réel au droit à l'information publique, en imposant la publication en ligne de tous les documents officiels sur le site de l'administration pertinente, dans les 24 heures après leur validation ;
- créer une plateforme publique numérique dédiée au fact-checking des communications officielles marocaines ;
- soutenir les initiatives qui ciblent la détection et le partage des fausses nouvelles entre les acteurs médiatiques avant leur large diffusion ;
- encourager les créateurs de contenu à prendre conscience de leur rôle essentiel et de leurs devoirs dans la bataille contre les fake news, notamment en proposant des formations continues.
L'administration publique à l'ère du numérique : des défis persistent
Évoquant la dynamique de numérisation de l'administration publique, le président du CESE a mis en lumière le retard considérable de certains secteurs clés. Le domaine culturel, par exemple, peine à digitaliser son contenu, constate-t-il. "Le secteur touristique ne dispose pas encore de plateforme nationale pour les réservations en ligne. Dans le domaine de la santé, le citoyen marocain est toujours en attente d'un véritable dossier médical numérique, et la télémédecine est en phase d'implémentation tardive. Dans l'éducation, près de 40% des étudiants ont été privés d'enseignement en ligne durant le confinement."
Face à cette situation, Chami a insisté sur l'importance pour le Maroc de surmonter plusieurs défis et de concrétiser ses aspirations numériques. Ces enjeux englobent, selon lui, une meilleure gouvernance, notamment en levant les obstacles réglementaires, le développement d'infrastructures adaptées, comme l'accès public à internet pour les régions rurales et les citoyens les moins aisés, et le renforcement des compétences par une sensibilisation accrue et des ressources spécialisées. "L'objectif ultime étant la mise en place de projets numériques porteurs de changement."
Chami a enfin rappelé la nécessité vitale de s'engager résolument dans la numérisation. "Une transition numérique réussie est non seulement un moteur de croissance économique et de compétitivité, mais elle renforce aussi la qualité des services publics et réduit les inégalités territoriales et sociales. Il est temps d'instaurer un environnement propice à l'innovation et à la transformation digitale."
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