Adouls en grève. “Le rejet de la digitalisation de la profession est incompréhensible” (Bouchaib Fadlaoui)
Les adouls durcissent leur mouvement en prolongeant leurs protestations. Cette fois, 43 jours de grève sont prévus selon un calendrier étalé sur trois phases, de février à mai. Ils dénoncent le rejet de leurs revendications par le ministère de tutelle, notamment celles relatives à la digitalisation de la profession.

Adouls en grève. “Le rejet de la digitalisation de la profession est incompréhensible” (Bouchaib Fadlaoui)
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Sara Ibriz
Le 27 février 2024 à 17h42
Modifié 27 février 2024 à 17h42Les adouls durcissent leur mouvement en prolongeant leurs protestations. Cette fois, 43 jours de grève sont prévus selon un calendrier étalé sur trois phases, de février à mai. Ils dénoncent le rejet de leurs revendications par le ministère de tutelle, notamment celles relatives à la digitalisation de la profession.
Annoncée par l’Ordre national des adouls par un communiqué daté du 22 février, une grève nationale de 43 jours étendue sur plusieurs phases viendra paralyser les services adoulaires. "Un mal pour un bien", estime l’ancien président de l’Instance nationale des adouls, Moulay Bouchaib Fadlaoui.
Les adouls sont prêts à discuter des alternatives à leurs revendications, indique-t-il à Médias24, mais le ministère de tutelle n’a pas donné suite à leur appel à la discussion, ni réagi à leur dernier mouvement de protestation marqué par une grève du 29 janvier au 5 février derniers.
Contacté par nos soins, le ministère de la Justice n’a pas donné suite à nos sollicitations à l’heure où nous écrivions ces lignes. Son manque de communication a été souligné dans le communiqué de l’Ordre national des adouls, qui indique que c’est en raison de l’absence de réponse du ministère de la Justice que l’Ordre national a programmé une série de protestations pendant plusieurs semaines jusqu’à obtenir gain de cause.
Trois phases avant la grève ouverte
Le calendrier des actions des adouls débute par une grève d’une semaine, du mercredi 28 février au mercredi 6 mars, suivie d’une période de travail d’une semaine.
La mobilisation se poursuivra avec une grève prolongée de 14 jours, du lundi 18 mars au dimanche 31 mars. Après une reprise temporaire du travail, une troisième phase de grève de 21 jours est prévue à partir du 8 avril, accompagnée de sit-in devant le ministère de la Justice les 8, 15 et 22 avril. Une semaine de travail interviendra ensuite, avant d’entamer une grève ouverte à partir du 6 mai, dans l’attente d’une "réponse favorable aux revendications de la profession".
La digitalisation de la profession
La cause de cette colère n’est autre que des revendications de la profession, que le ministère de tutelle avait déjà approuvées, selon notre source. "Ces sujets avaient été discutés lors de précédentes réunions. Que signifie ce revirement de situation, malgré la présence de procès-verbaux ? N’ont-ils donc aucune valeur ?", interroge Moulay Bouchaib Fadlaoui.
Selon notre interlocuteur, les revendications de la profession ne se limitent pas seulement au droit de dépôt de consignation que les adouls souhaitent obtenir, au même titre que les notaires. Il s’agit aussi de revendications visant la digitalisation de la profession.
Il indique que la digitalisation permettra de faire gagner du temps aux adouls et au citoyen. "Il est inconcevable que cela prenne autant de temps d’écrire à la main alors que tout peut être informatisé, et même envoyé directement sur une plateforme consultable par le ministère de tutelle qui peut exercer son contrôle".
La revendication relative à la digitalisation de la profession figure parmi celles que la profession considère comme prioritaire, même si elle reste ouverte pour une négociation permettant "au moins d’introduire“ la digitalisation de manière progressive".
"Si l’on nous donnait des alternatives, cela serait compréhensible. Mais le rejet catégorique ne l’est pas", déplore Moulay Bouchaib Fadlaoui.
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