Roundup. La CTM met un pied dans le transport maritime
La société de transport CTM va diversifier ses activités. Elle compte se lancer dans le maritime en se portant acquéreur des 51% du capital de la compagnie de transport maritime Africa Morocco Link (AML) détenu par Bank of Africa (BOA). L'annonce a été faite le jeudi 4 avril.
Les 49% restants du capital resteront détenus par l’armateur grec Attica Holdings SA. Pour donner un ordre d’idée sur les finances d’AML, en 2018 (seules données publiques disponibles), elle affichait des revenus de 267 MDH et présentait un résultat net de 8,3 MDH.
Selon une source sûre, CTM se préparait depuis plusieurs mois à des opérations stratégiques sur les deux principaux sujets que sont l'urbain et le maritime.
Maritime, Transdev, des opérations structurantes
Bien que centenaire et leader dans le secteur des transports de personnes et de mobilité interurbaine, CTM cherche à se diversifier et se développer pour mitiger la concurrence sur son périmètre existant.
Le groupe CTM a déjà effectué une opération importante en début d’année. Il s’agit de la cession de 49% des parts de sa filiale Issal Madina, à Transdev Holding Maroc, la branche marocaine de la multinationale française Transdev.
L’aspect maritime est devenu également un sujet important pour le groupe CTM en quête de diversification. "D’autant plus que depuis octobre 2023, la société marocaine de ferry Intershipping est à l’arrêt. De fait, il fallait qu’il y ait un nom marocain qui remette un équilibre dans le détroit", nous confie une source sûre.
Cette annonce de prise de participation de CTM dans AML vient également dans le cadre d’un développement maritime et une amélioration de l’offre de transport dont le pays a besoin.
Un rapprochement entre l’opération et l’émission obligataire
Le montant et le financement dans le cadre du rachat des parts de BOA dans AML n’ont pas été dévoilés dans le communiqué de CTM.
Cependant, il convient de rappeler que le groupe avait émis quelques jours auparavant (le 29 mars, ndlr) un avis de réunion valant convocation pour l’autorisation d’une émission d’emprunt obligataire de 300 MDH.
Dans l’avis en question, l’un des points de l’ordre du jour concerne "les pouvoirs à conférer au Conseil d’administration pour procéder dans un délai de 5 ans à une ou plusieurs émissions obligataires et en arrêter les modalités dans la limite de 300 MDH au maximum".
Rappelons que financièrement le groupe a terminé l’année 2023 avec de bons indicateurs de performances, notamment un chiffre d'affaires de 656 MDH, une hausse de 33,6% de son EBITDA à 155 MDH et une amélioration des bénéfices de 80% à 63 MDH par rapport à 2022.
Le groupe avait alors dit vouloir "mettre l'accent sur la préservation de sa trésorerie en vue de l'investissement dans des projets de développement". Un choix qui se traduit par un ajustement de la distribution des dividendes aux actionnaires avec la proposition de distribution d'un dividende de 15 DH par action pour l'exercice 2023.
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