SIAM. Dans le Souss, la campagne agricole est placée sous le signe de la résilience
En dépit de la rareté des ressources hydriques, la campagne agricole dans la région de Souss-Massa n’a pas été fortement impactée, assure Nor-Eddine Kessa. Dans une interview accordée à Médias24 en marge de la 16e édition du SIAM, le directeur régional de l’Agriculture se dit également confiant en un avenir productif, grâce à l’irrigation par dessalement.
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Chady Chaabi
Le 29 avril 2024 à 11h30
Modifié 29 avril 2024 à 10h06En dépit de la rareté des ressources hydriques, la campagne agricole dans la région de Souss-Massa n’a pas été fortement impactée, assure Nor-Eddine Kessa. Dans une interview accordée à Médias24 en marge de la 16e édition du SIAM, le directeur régional de l’Agriculture se dit également confiant en un avenir productif, grâce à l’irrigation par dessalement.
"Le SIAM est un événement capital pour la région Souss-Massa, puisque c’est l’occasion de présenter le bilan des réalisations agricoles et les différents projets qui s’inscrivent dans le cadre du changement climatique", affirme au micro de Médias24 Nor-Eddine Kessa, directeur régional de l’Agriculture de Souss-Massa, ce jeudi 25 avril.
Réalisé dans le stand spécialement dédié à la région au Salon international de l’agriculture (SIAM) à Meknès, cet entretien a mis en lumière la résilience du secteur agricole dans une zone productive qui dispose d’un vivier aussi riche que diversifié, étalé sur plus de 460.000 hectares, répartis entre environ 120.000 exploitations.
"Souss-Massa est la première région productrice et exportatrice des primeurs, notamment la tomate, qui représente 65% de la production", souligne Nor-Eddine Kessa. Des capacités de production qui font face à une importante pénurie d’eau mais qui parviennent à maintenir un niveau de production raisonnable et une dynamique positive.
"La région connaît une pénurie d’eau puisque nous n’avons pas dépassé les 100 mm en moyenne. Il n’y a que la province d’Agadir-Ida-Ou Tanane qui a atteint les 120 mm", déplore notre interlocuteur. Une situation loin d’être idéale, mais qui n’a pas vraiment eu d’impact sur la culture de primeur.
La réalisation du programme d’assolement a atteint plus de 28.000 hectares de primeurs. "D’ailleurs, il n’y a pas eu de pénurie pendant le mois de Ramadan, d’où l’importance et l’utilité de l'usine de dessalement qui a permis la pérennité de l’irrigation et une mise en valeur du périmètre irrigué de Chtouka", souligne-t-il.
Deux nouveaux périmètres irrigués en préparation
A ce titre, d’autres projets d’irrigation sont attendus avec impatience, notamment celui qui doit arroser 10.000 hectares à Tiznit. "C’est un projet dont les études sont en cours et qui permettra l’irrigation d’un nouveau périmètre pour les primeurs afin d’assurer une disponibilité de la tomate de manière constante sur le marché local", précise notre interlocuteur.
A cela s’ajoute un autre périmètre irrigué par dessalement. D’une superficie de 40.000 hectares, "il est destiné à la pérennisation de l’agriculture dans le Souss amont et aval, à travers une nouvelle station de dessalement (début des travaux en 2025) qui va desservir le périmètre d’Issen et le périmètre d’El Guerdane pour l’irrigation de quatre filières, les primeurs, les viandes rouges, le lait et les agrumes".
Décrit comme un tournant dans l’histoire du Souss, ce projet est en effet primordial, notamment pour la filière agrumicole, dont la région accueille près de la moitié (39.600 ha) de la superficie nationale, mais qui fait face à une sécheresse intense. "A cause d’une diminution des apports pluviométriques et d’un arrêt de l’irrigation dans certaines zones de production, cette année, nous avons eu une dotation de 400.000 tonnes d'eau contrairement à d’autres campagnes où l’on avait eu 650.000 tonnes d’eau", déplore Nor-Eddine Kessa.
Cela dit, le directeur régional de l’Agriculture insiste sur la notion de résilience qui caractérise le Souss et ses agriculteurs : "La dynamique est toujours positive, notamment en matière de production laitière où l’on dépasse les 330 millions de litres chaque année ; avec aussi une production du terroir également très importante, notamment l’argan, le safran, le miel et les amandes".
Cette résilience est aussi le fait d’un accompagnement du ministère de l’Agriculture. Parmi ces dispositions, la distribution d’engrais subventionnés et les aides destinées à l’achat de semences de tomates, oignons et pommes de terre. Ces aides ont concerné "plus de 4.000 ha de tomate, à raison de 70.000 DH/hectare. Même chose pour les superficies de pomme de terre et d’oignon", conclut notre interlocuteur.
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Le 29 avril 2024 à 11h30
Modifié 29 avril 2024 à 10h06