Troisième aéroport national en termes de trafic de passagers, l’aéroport d’Agadir Al Massira se prépare à une transformation majeure pour dynamiser l’attractivité de la région, répondre aux besoins du transport touristique et surtout, en vue de l’organisation de la Coupe du monde de 2030.

Les travaux de cet aéroport inauguré en 1991 visent essentiellement la construction et l’augmentation de la capacité d’accueil, pour une finalisation prévue pour 2027-2028. Les détails avec Abdelmajid Bakiz, directeur de l’aéroport Agadir-Al Massira, qui a répondu à nos questions dans le cadre du M24 Tour consacré à la région Souss-Massa.

Médias24. Comment se positionne l’aéroport Agadir-Al Massira par rapport aux autres aéroports du Royaume?

Abdelmajid Bakiz. L’aéroport d’Agadir Al Massira occupe le troisième rang par excellence au niveau national depuis plusieurs années. C’est un aéroport indispensable ; il joue un rôle crucial pour le développement du transport touristique à Agadir. Il est aussi important pour le rôle qu’il joue dans le développement socio-économique que connaît la région Souss-Massa.

- Quelle a été l’évolution du trafic aérien entre 2022 et 2023 ?

- Au cours de l’année 2023, l’aéroport d’Agadir a enregistré une affluence de 2.300.000 passagers. C’est un record par rapport aux années précédentes. Il constitue une hausse de plus de 30% par rapport à 2022 et de 15% par rapport à l’année de référence, 2019, c’est-à-dire avant la crise sanitaire du Covid-19.

- Quel est le niveau du trafic durant les premiers mois de 2024 ?

- Cette destination démontre un certain engouement de la part des usagers. C’est la raison pour laquelle ce dynamisme et cet essor ont été consolidés par la réalisation de 450.000 passagers à fin février 2024. Cela représente une forte augmentation de l’ordre de 24% par rapport à la même période de l’année précédente.

- L’aéroport Agadir Al Massira est-il bien connecté aux principales routes aériennes ?

- L’aéroport compte une bonne cinquantaine de liaisons, dont 90% qui sont européennes, avec des destinations comme Londres, la France, l’Allemagne, la Hongrie, La Pologne, l’Espagne, l’Italie et autres. À ces destinations européennes s’ajoutent 7 liaisons nationales avec les compagnies Air Arabia, Ryanair et la Royal Air Maroc qui desservent Dakhla, Laâyoune, Oujda, Tanger, Fès, Rabat et Casablanca.

- Un mot sur le projet d’extension et de réaménagement de l’aéroport ? 

- Pour répondre au besoin du transport aérien pour la région et suivre ce dynamisme qui est en perpétuelle ascension, l’ONDA avait envisagé un certain nombre d’investissements. D’abord pour répondre à ce besoin qu’est le transport touristique, mais aussi pour relever les défis de l’organisation de la Coupe du monde 2030 pour lequel l’aéroport a déjà déposé un accord pour répondre aux critères du cahier des charges de la FIFA. Pour répondre à tous ces besoins et relever ces défis, l’ONDA compte investir aux alentours de 1,5 milliard de dirhams pour améliorer et développer les installations, tout en se conformant aux normes internationales en termes de sureté, sécurité et qualité.

- Concrètement, sur quelles composantes porte le projet d’extension ?

- L’extension est liée surtout à la capacité car la piste existe déjà. Des travaux de renforcement sont actuellement en cours avec une mise à niveau de l’aéroport. Le projet de développement concernera la construction et la hausse de la capacité d’accueil avec des standards de concurrence aux autres plateformes internationales.

- Avez-vous une idée de l’année de l’opérationnalisation du projet d’extension en cours de réalisation ?

- L’objectif est d’abord 2030, date de l’organisation de la Coupe du monde. Ce qui est projeté, c’est que les travaux soient nécessairement achevés aux alentours de 2027-2028 pour être au rendez-vous de 2030. Tout le projet de développement concerne les attentes de 2030 jusqu’à 2040.

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