La Banque mondiale approuve un financement de près de 6 MMDH en appui au secteur public au Maroc
Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un financement de 600 millions de dollars (5,96 milliards de DH) pour le Maroc, destiné à deux projets visant à améliorer la performance du secteur public, ainsi que l’inclusivité et la qualité des services publics.
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Le 24 juin 2024 à 17h48
Modifié 24 juin 2024 à 17h57Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un financement de 600 millions de dollars (5,96 milliards de DH) pour le Maroc, destiné à deux projets visant à améliorer la performance du secteur public, ainsi que l’inclusivité et la qualité des services publics.
Le premier programme qui appuie la mise en œuvre de la réforme des établissements et entreprises publics (EEP) au Maroc (financement de 350 millions de dollars) vise à améliorer la gouvernance, la restructuration, la neutralité concurrentielle et le suivi des performances des EEP. Pour ce faire, il appuiera le renforcement des fonctions actionnariales de l’État, l’amélioration des pratiques de gouvernance et de gestion des EEP, le pilotage et suivi des performances – y compris en matière d’impacts climatiques – et établira un cadre pour garantir une concurrence équitable, explique un communiqué de la Banque mondiale.
Le financement additionnel (de 250 millions de dollars) pour le programme "Performance du secteur public marocain" (Ennajaa) continuera à soutenir les efforts du gouvernement marocain pour améliorer la performance et la transparence, en se concentrant sur la modernisation de l’administration publique, notamment à travers la numérisation et les réformes de la gestion des finances publiques.
"L’objectif prioritaire de ces deux projets est d’améliorer la performance du secteur public et la qualité des services publics rendus aux citoyens marocains, conformément au Nouveau Modèle de développement du Maroc, mettant l’accent sur la nécessité d’un changement de paradigme pour favoriser une croissance inclusive et une plus forte participation du secteur privé", a déclaré Jesko Hentschel, directeur Pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, cité dans le communiqué.
La Banque mondiale accompagnera ainsi le gouvernement marocain dès les phases initiales de la réforme des EEP, en mettant l’accent sur les résultats, en renforçant la capacité technique et de mise en œuvre des deux agences d’exécution, à savoir le ministère de l’Économie et des finances, notamment sa Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP), et l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE) nouvellement créée, tout en encourageant la coordination. Les résultats viseé par le Programme incluent une augmentation notable de la représentation des membres indépendants dans les conseils d’administration des EEP ainsi que des femmes – passant d’une représentation faible à 30% –, un cadre concurrentiel propice à l’investissement privé et la publication de rapports sur les impacts climatiques.
"La réforme des EEP est une priorité pour le Maroc, comme souligné lors du dernier Conseil des ministres présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 1er juin dernier. Dans une perspective de prospérité nationale, l’objectif est de restructurer le portefeuille public, d’améliorer sa performance et de conduire des réformes pour offrir à la population des services accessibles et de haute qualité", a ajouté Jesko Hentschel.
En termes de performance du secteur public, le programme Ennajaa initial enregistre déjà des résultats significatifs après presque deux ans de mise en œuvre, avec une augmentation notable de près de 7% des recettes fiscales supplémentaires grâce à une meilleure conformité au niveau national, ainsi qu’une hausse de 22% des recettes perçues par les dix plus grandes municipalités au niveau infranational.
Ce financement additionnel pour le programme Ennajaa donnera la priorité à l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et de la gestion des recettes, en incluant une plus grande transparence budgétaire pour les citoyens en matière de dépenses publiques, explique la Banque mondiale. Il facilitera également l’adoption d’une budgétisation sensible au climat, une première au Maroc, et d’une budgétisation sensible au genre pour huit départements ministériels d’ici la fin du projet, prévue en 2028.
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Modifié 24 juin 2024 à 17h57