JO 2024. Maroc-Espagne, les clés du match
L’équipe nationale olympique a une chance en or de décrocher une médaille aux JO 2024, ce lundi 5 août, au stade Vélodrome à Marseille (17 h). Pour accéder à la finale, les Marocains devront résister à l’Espagne, l’une des équipes les plus séduisantes de la compétition.
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Chady Chaabi
Le 5 août 2024 à 12h00
Modifié 6 août 2024 à 10h40L’équipe nationale olympique a une chance en or de décrocher une médaille aux JO 2024, ce lundi 5 août, au stade Vélodrome à Marseille (17 h). Pour accéder à la finale, les Marocains devront résister à l’Espagne, l’une des équipes les plus séduisantes de la compétition.
Contre des Espagnols qui développent l’un des plus beaux footballs des Jeux olympiques 2024, le Maroc a intérêt à miser sur la vitesse de ses attaquants pour remporter la première demi-finale de son histoire aux Olympiades, ce lundi 5 août (17 h) au stade Vélodrome à Marseille. Une victoire assurerait une place en finale aux Lionceaux de l’Atlas, et donc une médaille d’argent, au minimum.
C’est l’objectif affiché par Tarik Sektioui. Mais le sélectionneur national n’ignore pas pour autant la difficulté de la tâche qui attend ses protégés s’il souhaite gravir le col hors catégorie. Au-delà des considérations techniques, tactiques et physiques, cette rencontre aura également une saveur particulière pour plusieurs internationaux marocains dont le lien avec le pays ibérique est puissant.
"Avant de partir aux Jeux olympiques, j’ai dit à Hakimi que l’on va jouer contre le Maroc avec l’Espagne et qu'on va gagner", a plaisanté Arnau Tenas dans une déclaration à la FIFA. Le gardien du Paris Saint-Germain est un coéquipier du latéral marocain, qui, de surcroît, est né en Espagne (à Madrid).
Il en va de même pour Ilias Akhomach. Le virevoltant ailier avait formulé le vœu de rencontrer la Rojita après la qualification du Maroc. Souhait exaucé, puisque l’Espagne a maîtrisé le Japon (3-0) lors du tour précédent. Natif de Catalogne, le gaucher a également la particularité d’avoir porté le maillot espagnol des U15 jusqu’aux espoirs, avant de choisir le Maroc chez les seniors. En outre, le joueur de Villarreal se retrouvera face à son coéquipier, Alex Baena.
Abdessamad Ezzalzouli sera quant à lui opposé à Juan Miranda, l’ancien latéral gauche du Betis Séville, qui vient de signer à Bologne, en Serie A. "C'est un grand joueur et un grand ami, je suis heureux qu’on se retrouve en demi-finale, ce sera très sympa", a affirmé Juan Miranda.
Bref, ce Maroc-Espagne mettra aux prises deux nations qui n’ont plus de secret l’une pour l’autre. "Surtout qu’après quatre rencontres, les schémas de jeu, les points forts et les points faibles des équipes sont étudiés et analysés par les staffs,” souligne le sélectionneur national.
S’il devrait pouvoir compter sur l’ensemble de son effectif, en l'occurrence un Soufiane Rahimi en feu et meilleur buteur du tournoi (5 réalisations), Tarik Sektioui doit pallier l’absence de Bilal El Khannous (suspendu), élément clé du onze national, aussi bien dans l’animation offensive qu’au niveau du repli défensif. Il est fort possible que le technicien mise sur un profil moins porté vers l’avant, en incorporant Yassine Kechta dans le milieu à trois.
86% de passes réussies dans les 30 mètres adverses
Certes, l’Égypte, qui affrontera la France dans l'autre demi-finale, a prouvé que la Roja olympique n’est pas totalement hermétique en sortant victorieuse de leur duel en phase de groupes (2-1). Mais l’Espagne reste une équipe très compétitive, à l'animation offensive huilée qui ravive par moments de bons souvenirs, notamment ceux de la Roja des Xavi, Iniesta et autres Xabi Alonso.
Même maillot rouge, même finesse technique, même amour pour le contrôle soigné et la passe dans le bon tempo. D’ailleurs, elle est de loin l’équipe la plus précise dans les 30 mètres adverses (86% de passes réussies). Portée par les Barcelonais Pau Cubarsi et Firmin Lopez, double buteur contre le Japon et véritable poison pour les défenses grâce à son sens du placement et ses contrôles orientés, l’Espagne version Jeux olympiques a de l’allure.
Les statistiques résument bien son style de jeu réussi jusqu’ici : elle est l’équipe avec le plus grand taux de possession (60%), celle qui a marqué le plus de buts (9), juste derrière le Maroc, et aussi celle qui a tenté le plus de centres (79). Sans oublier sa capacité à étouffer son adversaire pour récupérer rapidement le ballon grâce à un positionnement très haut sur le terrain de ses dix joueurs de champ, ne permettant pas à l’adversaire de faire plus de neuf passes par possession en moyenne.
Cependant, l’Espagne n’est pas impériale sur le plan défensif, perdant quasiment un duel sur trois. La faiblesse dans le jeu aérien de la Roja est encore plus flagrante, enregistrant l’un des plus faibles taux de duels aériens gagnés de la compétition (40%). Les Marocains seraient inspirés d’en profiter, en alternant des sorties de balles courtes avec du jeu long pour sauter le pressing espagnol, gagner le second ballon et profiter des espaces qui s’ouvriront avec des situations d’égalité numérique.
L’autre faille à exploiter est le manque de coordination défensive des Espagnols face aux mouvements des attaquants adverses. Comme cela a été le cas face à l’Égypte et au Japon, les joueurs de la Roja ont tendance à coller leurs adversaires directs sans pour autant faire attention aux espaces qui se créent dans leur dos. L’absence de compensation les a mis plusieurs fois dans des situations délicates.
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Le 5 août 2024 à 12h00
Modifié 6 août 2024 à 10h40