Le consulat du Maroc à Villemomble condamne la fermeture du stand marocain à la Station Afrique des Jeux olympiques
Le consulat général du Maroc à Villemomble a dénoncé la fermeture du stand du Maroc dans la fan zone à proximité du Village olympique, alors que la chanteuse marocaine Saida Charaf s'était félicitée de la décision française de reconnaître la marocanité du Sahara.

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Nawfal Kaiss
Le 5 août 2024 à 15h43
Modifié 5 août 2024 à 16h18Le consulat général du Maroc à Villemomble a dénoncé la fermeture du stand du Maroc dans la fan zone à proximité du Village olympique, alors que la chanteuse marocaine Saida Charaf s'était félicitée de la décision française de reconnaître la marocanité du Sahara.
Dans un communiqué, le consulat général du Royaume du Maroc à Villemomble a exprimé sa profonde déception et son incompréhension à la suite de la décision du maire de L’Île-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly, de résilier unilatéralement la convention de mise à disposition du domaine public "Station Afrique". Cette décision, annoncée dans un communiqué daté du dimanche 4 août 2024, prive le Maroc et ses ressortissants établis dans la région de la possibilité de participer à un événement de célébration pendant les Jeux olympiques de Paris.
Le consulat dénonce cette résiliation comme étant "unilatérale et arbitraire", posant de sérieuses questions sur les motivations du maire et le respect des engagements pris. "Plusieurs membres du conseil municipal se sont inscrits en faux contre cette décision et ont signifié leur entière solidarité avec le Maroc," précise le communiqué.
L’incident a été déclenché par l’expression spontanée d’une opinion par Saïda Charaf, une artiste marocaine originaire des provinces du Sud. Le consulat précise que cette intervention "ne constituait ni une politisation des Jeux ni un obstacle aux engagements de neutralité." L’artiste avait simplement exprimé un sentiment sur un sujet d’actualité intéressant la France et les Français, "dans la plus grande amitié et dans un esprit de convivialité salué par le public lui-même."
Selon le consulat, c’est la réaction exagérée du maire qui a introduit une dimension politique inappropriée. En prenant des mesures pour censurer cette artiste, "le maire a instrumentalisé un événement qui devait rester centré sur la célébration sportive et culturelle".
Le consulat souligne que cette décision compromet la richesse et la diversité au cœur de l’esprit inclusif des Jeux olympiques. "Il s’agit là d’un traitement injuste et discriminatoire, en contradiction avec les principes d’unité et de fraternité que ‘Station Afrique’ s’efforce de promouvoir".
En conclusion, le consulat général du Royaume du Maroc à Villemomble espère que cette décision n’a pas été influencée par des considérations personnelles ou politiques. Le consulat attend des "excuses du maire et se réserve le droit de prendre les mesures appropriées pour exiger réparation et rétablir la vérité".
Le Cercle Eugène Delacroix dénonce une décision jugée "unilatérale et non concertée"
Le Cercle Eugène Delacroix (CED), une association d'élus de la République française pour la promotion de l'amitié franco-marocaine a, dans un communiqué, exprimé son "étonnement et sa déception" à la suite de la décision du maire de L’Île-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly, de mettre fin à la convention d'occupation entre la ville et l'ambassade du Royaume du Maroc. Une décision jugée "unilatérale et non concertée".
Le CED a dénoncé cette action, affirmant qu'elle a "conduit à la fermeture du stand du Maroc, un lieu de rassemblement de nombreux citoyens venant célébrer les valeurs de l'olympisme, la paix et la fraternité entre les peuples". Selon le communiqué, cette décision est motivée par une "remarque faite par une artiste marocaine lors de la soirée du 1er août 2024, en réponse à une provocation d'un groupe se déclarant appartenir au Sahara".
L'association rappelle que l'artiste concernée, Saïda Charaf, est une chanteuse sahraouie originaire de Laâyoune. Elle a exprimé une opinion dans les limites des frontières du Maroc. "Cela illustre bien le fait que l'expression d'une affection ne doit en aucun cas être sujette à une censure qui, dans ce contexte, n'a pour effet que d'attiser des tensions non fondées", a déclaré le CED.
Dans son appel, le CED a souligné l'importance de ne pas laisser "des motivations extrinsèques au jeu de la diplomatie internationale" influencer de telles décisions. "Nous demandons la réouverture du stand du Maroc dans les plus brefs délais afin de célébrer ensemble les Jeux olympiques de Paris 2024 dans un esprit de paix et de fraternité", a conclu le CED.
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