Crise des études médicales : maintien des examens, session exceptionnelle du 2e semestre pour les étudiants qui passeront les évaluations
Les facultés de médecine et de pharmacie annoncent le maintien des examens et proposent une session exceptionnelle pour les étudiants qui passeront la session de rattrapage du 5 septembre. Malgré cette offre, les étudiants ne fléchissent pas en l'absence de la satisfaction de leurs revendications.
Crise des études médicales : maintien des examens, session exceptionnelle du 2e semestre pour les étudiants qui passeront les évaluations
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Basma Khirchi
Le 3 septembre 2024 à 14h45
Modifié 3 septembre 2024 à 15h28Les facultés de médecine et de pharmacie annoncent le maintien des examens et proposent une session exceptionnelle pour les étudiants qui passeront la session de rattrapage du 5 septembre. Malgré cette offre, les étudiants ne fléchissent pas en l'absence de la satisfaction de leurs revendications.
Dans des avis aux étudiants publiés les 2 et 3 septembre, les facultés de médecine et de pharmacie ont rompu le silence apportant une réponse aux nombreuses interrogations exprimées par les étudiants. Elles précisent que la session du 5 septembre est maintenue. Les évaluations prévues à partir du 5 septembre se dérouleront ainsi selon le calendrier précédemment affiché.
Les facultés ont par ailleurs annoncé une session exceptionnelle du 2e semestre, mais à condition de passer les évaluations de la session du 5 septembre. Cette session permettra l'annulation de la note zéro (due à l'absence), précisent les décanats, notant que la validation des modules correspondants sera considérée sur la base de données (APOGEE) et figurera automatiquement sur le relevé de notes de l'étudiant.
Quant aux étudiants faisant l'objet de sanctions disciplinaires et ayant introduit un recours, ceux-ci conservent, conformément aux pratiques précédentes, le droit de se présenter à toutes les évaluations en cours, lit-on encore dans les avis aux étudiants.
"Les étudiants qui boycotteront le rattrapage referont automatiquement l'année"
"Il y a deux scénarios. Les étudiants qui vont boycotter la session de rattrapage du 1er semestre échoueront tout simplement. Ils referont automatiquement l'année. Logiquement, nous ne pouvons valider l'année à un étudiant qui s'est absenté. C'est aussi simple que cela. En revanche, une formule de souplesse sera proposée aux étudiants qui passeront le rattrapage, notamment une session exceptionnelle pour rattraper le 2e semestre", explique un responsable à Médias24.
Habituellement, les examens des deux semestres se passent d'abord en première session, dite session ordinaire. Pour valider le semestre en session ordinaire, l'étudiant en médecine doit obtenir une note supérieure ou égale à 10 dans chaque matière, faute de quoi il passe directement à la deuxième session, dite session de rattrapage. En cas d'obtention d'une note inférieure à 10 dans une matière en session de rattrapage, l'étudiant en médecine invalide automatiquement l'année.
Un système de compensation existe néanmoins pour ceux souhaitant équilibrer bonnes et mauvaises notes entre les différentes matières. Par ailleurs, l'étudiant ayant obtenu une note inférieure à 10 dans une matière donnée peut bénéficier d'un "rachetage" pour améliorer sa moyenne, après réunion entre les professeurs de la matière qui, selon la difficulté de l'examen, vont proposer un seuil de "rachetage".
"Les facultés sont en mesure de gérer la situation en cas de redoublement effectif"
Pour revenir à l'année universitaire en cours (2023-2024), nous rappelons que la fin du premier semestre a été annoncée par les ministres de tutelle le 22 février dernier, après avoir programmé les examens à deux reprises dans chacune des facultés et eu égard au temps gaspillé (l'équivalent de deux mois). Une session de rattrapage de ce premier semestre a été organisée à la fin de l'année universitaire, notamment à partir du 5 septembre. Quant au deuxième semestre, les examens de la session ordinaire ont été programmés fin juin. La session de rattrapage, elle, a eu lieu en juillet.
"Mathématiquement, les étudiants, même s'ils passent les examens de rattrapage du premier semestre, sont considérés comme étant redoublants puisqu'ils ont raté les deux sessions du deuxième semestre, notamment l'ordinaire et le rattrapage. Maintenant, ils peuvent encore sauver l'année s'ils passent les évaluations de rattrapage du premier semestre", explique le responsable.
"En cas de redoublement effectif, les facultés sont en mesure de gérer la situation. Certaines facultés ont même la capacité d'accueillir jusqu'à trois promotions simultanément", affirme-t-il.
Les études médicales attirent toujours autant !
Malgré le blocage que connaissent les études en médecine depuis neuf mois, le concours d'accès aux facultés de médecine et de pharmacie continue de susciter l'intérêt des bacheliers.
"Le boycott n'a pas impacté l'engouement pour les inscriptions. Le taux d'inscription dans la liste principale a atteint 92% dans certaines facultés. La liste d'attente arrivera aussi", confirme notre source. "De toutes les manières, la médecine n'a jamais perdu de son charme. Après, pour éviter le scénario de 2019, année durant laquelle les nouveaux admis avaient rejoint à leur tour le mouvement de boycott, il faut régler l'affaire actuelle d'une manière radicale pour éviter qu'elle resurgisse".
Contre vents et marées, les étudiants campent sur leur position
Les étudiants campent sur leur position malgré les nouvelles annonces faites par les facultés. La satisfaction de leurs revendications est la seule condition pour sauver l'année, insistent-ils.
"La reprogrammation des examens est importante, mais ce n'est pas le fond du problème. Certes, la session exceptionnelle est un pas positif. Mais ce n'est pas suffisant pour faire revenir les étudiants sur leur décision de maintenir le boycott, puisque la satisfaction de leurs revendications demeure la priorité des priorités pour eux", affirme à Médias24 une source estudiantine.
90% disent en effet être prêts à boycotter les prochains examens de rattrapage. En l'absence d'un dénouement favorable, une grande partie est prête à subir une année blanche, en particulier les étudiants du deuxième cycle qui ont été lésés plus que d'autres dans leurs stages et lors de l'année universitaire.
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