Le renvoi a été acté à l'issue d'une brève audience tenue ce jeudi devant la juridiction répressive. Motif du report : les micros de la salle 8, où se déroule le procès, ne marchaient pas.

Or, " les accusés ont le droit d'écouter les débats et les plaidoiries ", a souligné Me Housseini Karrout, avocat de Abdenbi Bioui, pour justifier la demande de renvoi.

D'autant que la grève des fonctionnaires de la Justice, dont les techniciens, empêche de régler le problème dans l'immédiat.

Ce nouvel ajournement repousse l'ouverture des débats d'un procès qui, trois mois après son ouverture, n'a pas réellement démarré. L'affaire a pourtant été déclarée "prête" par Ali Torchi, président de la formation collégiale chargée de traiter ce dossier.

Abdenbi Bioui et Said Naciri font partie d'un groupe d'une vingtaine d'individus jugés depuis mai dans cette vaste affaire de trafic de stupéfiants. Ils sont accusés d'avoir piloté un large réseau qui a exporté des centaines de tonnes de résine de cannabis à partir des années 2000.

Sauf nouveau renvoi, la prochaine audience, qui se tiendra cette fois-ci un vendredi (au lieu de jeudi), sera consacrée aux moyens de forme. L'occasion pour la défense de soulever les vices de procédure ayant éventuellement entaché le dossier.

À ce stade, les débats se sont cantonnés aux demandes préliminaires axées sur la liberté provisoire. Des requêtes qui, pour l'heure, ont été systématiquement rejetées par les juges.

Après ces débuts balbutiants, ce grand procès finira-t-il par prendre son envol ? Réponse le 27 septembre 2024.

Affaire Bioui-Naciri : à la salle 8, un procès inaudible