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Loop for Science and Technology prépare les jeunes Marocains aux métiers de demain

L'équipe de Loop for Science and Technology.
| Le 30/9/2024 à 15:50
Loop for Science and Technology, fondée en 2018 à Casablanca par trois ingénieurs, transforme l’éducation au Maroc en intégrant la technologie dans les écoles publiques. L’association initie les jeunes aux métiers de demain, comme la robotique et l’intelligence artificielle, grâce à des programmes innovants et une communauté de bénévoles engagés.

Depuis sa création, Loop for Science and Technology s’est fixé un objectif clair : sensibiliser les étudiants du secteur public aux nouveaux métiers émergents tels que la robotique, l’internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle (IA). "Nous nous sommes lancés avec des écoles privées, en proposant des cours de robotique et en formant les enseignants. Très vite, nous avons réalisé qu'il était impératif d'intégrer les écoles publiques pour toucher un maximum d'élèves, surtout ceux issus de milieux défavorisés", raconte à Médias24 Laila Barchane, cofondatrice de Loop for Science and Technology.

L’association, née à Casablanca en 2018, est le fruit d’une vision partagée par trois ingénieurs passionnés de technologie et profondément attachés à leur pays. Laila Barchane, sa sœur Imane Barchane, toutes deux diplômées de l'École Mohammadia des ingénieurs en génie industriel, et Saâd Zabari, ingénieur diplômé de l'ENSAM, ont vu dans la technologie un levier pour transformer l'éducation marocaine. Leur ambition commune : intégrer davantage de technologie dans le système éducatif marocain afin de préparer les jeunes à un monde où les compétences numériques sont essentielles.

L'idée est née d'une observation simple mais percutante : "Bien que le Maroc connaisse une croissance rapide de l'accès à la technologie, les opportunités pour les jeunes d'apprendre et de maîtriser ces outils restent limitées, surtout dans les écoles publiques", note la cofondatrice. Elle poursuit : "Nous avons commencé modestement. Nous étions juste trois, avec beaucoup d'idées et une volonté farouche de faire la différence".

En 2021, Loop for Science and Technology a signé un partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale pour développer la robotique dans les écoles publiques. Depuis, elle a créé 180 clubs de robotique dans tout le pays, avec au moins un club par région, y compris dans des zones rurales telles que Driouch, Aousefr et Moulay Yacoub. Des enseignants bénévoles sont formés et équipés pour encadrer les élèves.

En effet, Loop for Science and Technology repose sur un modèle communautaire. "Chaque année, près de 300 bénévoles se joignent à cette aventure. Ils viennent de divers horizons : des ingénieurs chevronnés, des artistes passionnés, des étudiants curieux, et même des professionnels d'autres secteurs, tous unis par un même désir : transmettre leur savoir et leur passion pour la technologie aux jeunes générations", affirme notre interlocutrice. Elle ajoute que cette diversité dans l’encadrement crée une synergie unique, où chaque compétence et chaque expérience se complètent pour offrir aux jeunes une formation riche et variée.

Un éventail de programmes pour stimuler l'innovation technologique et l'engagement des jeunes

L’association organise ses compétitions en mettant l'accent sur l'engagement communautaire. Chaque compétition comprend une composante de projet en équipe, où les participants mobilisent des compétences transversales telles que l'intelligence artificielle, la mécanique, et bien d'autres disciplines.

L’un des programmes les plus emblématiques de Loop for Science and Technology est le "Tech Challenge" : First® Tech Challenge et First® Lego® League. Cette compétition met les participants au défi de résoudre des problèmes concrets à l’aide de technologies modernes telles que la robotique et l’intelligence artificielle.

"Les jeunes ne sont pas seulement formés à utiliser ces outils, ils sont incités à innover, à explorer les possibilités offertes par ces technologies pour créer des solutions originales à des problématiques réelles, telles que l’optimisation de la gestion des déchets dans les villes ou l’amélioration de l’accès à l’éducation dans les zones rurales", assure Laila Barchane. Aussi, l’un des principaux objectifs du Tech Challenge est de permettre aux jeunes de se projeter dans des carrières technologiques avec confiance.

L’autre initiative de Loop est l’Olympiade de Robotique "World Robot Olympiad (WRO)". Ici, les élèves sont regroupés en équipes pour concevoir, programmer et construire des robots capables de relever des défis spécifiques. Mais l’Olympiade va plus loin : elle intègre une composante artistique où les robots sont utilisés pour créer des œuvres visuelles, qui fusionnent ainsi technologie et expression créative.

Dans ces hackatons, le défi est double. D’abord technologique : les équipes doivent concevoir et programmer un robot capable de réaliser un défi préétabli. Par exemple, "cette année, le défi consiste à développer un robot qui assemble des éléments pixelisés pour créer une mosaïque artistique sur un tableau. Les équipes gagnent des points en fonction de la précision, des couleurs et de la composition finale", décrit la cofondatrice.

Enfin, le hackathon soutenu par la NASA "Space Apps Challenge" est sans doute l’un des programmes les plus ambitieux de Loop for Science and Technology. Dédié à l’exploration spatiale et terrestre, ce hackathon pousse les jeunes à penser comme des ingénieurs de la NASA, en les plongeant dans des défis réels liés à l’exploration de l’espace et à la protection de notre planète. Cette expérience immersive non seulement développe des compétences techniques pointues, mais elle inspire également les jeunes à s’engager dans des domaines scientifiques importants pour l’avenir.

Bien qu'ancrées dans la technologie, ces compétitions ont été conçues pour développer bien plus que des compétences techniques. Imane Barchane insiste sur l’importance des soft skills : "Nous souhaitons que chaque élève participant puisse développer des compétences techniques, mais aussi des soft skills comme le leadership et la résolution de problèmes". En effet, les équipes sont encouragées à organiser des activités de sensibilisation, telles que des ateliers de codage, et à proposer des solutions innovantes pour résoudre un problème spécifique dans leur école, ou même à contacter des institutions internationales pour promouvoir la robotique dans des zones reculées.

L’association ne se limite pas au Maroc. Sa vocation africaine est clairement établie avec l’ouverture d’un centre à Kinshasa, au Congo, et un partenariat en Tunisie pour étendre son impact à travers le continent. Loop for Science and Technology reconnaît le potentiel immense de l'Afrique dans le domaine de la Tech et souhaite accompagner cette nouvelle génération d’innovateurs africains. "Ces initiatives permettent de créer un écosystème propice à l’émergence de talents africains capables de contribuer à la résolution de problèmes globaux, tout en répondant aux besoins spécifiques des communautés locales", conclut Laila Barchane.

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