Sahara : voici les recommandations émanant du dernier rapport d’Antonio Guterres
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a remis son rapport sur le Sahara au Conseil de sécurité qui doit se prononcer sur le mandat de la Minurso à la fin du mois. Dans le volet "Observations et recommandations" dudit rapport, voici ce qui a changé.
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Rédaction Medias24
Le 17 octobre 2024 à 16h13
Modifié 17 octobre 2024 à 18h09Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a remis son rapport sur le Sahara au Conseil de sécurité qui doit se prononcer sur le mandat de la Minurso à la fin du mois. Dans le volet "Observations et recommandations" dudit rapport, voici ce qui a changé.
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont réceptionné le rapport d’Antonio Guterres sur le Sahara, élaboré sur la base des rapports de son Envoyé personnel Staffan de Mistura et des responsables de la Minurso.
D’emblée, dans le volet "Observations et recommandations", le Secrétaire général de l’ONU évoque le cessez-le-feu. Dans les mêmes termes que ceux utilisés en octobre 2023, il se dit "vivement préoccupé par l’évolution de la situation". Et si, en 2023, Antonio Guterres mettait en garde contre "un risque d’escalade" en affirmant qu’il était "primordial de rétablir un cessez-le-feu", il déclare, dans le présent rapport, qu’il est "essentiel que toutes les hostilités cessent immédiatement".
"À l’approche du 50e anniversaire du conflit et dans ce contexte difficile, il reste plus urgent que jamais de trouver une solution politique à la question du Sahara", insiste dans ce sens le Secrétaire général de l’ONU.
Sur le volet des relations entre le Maroc et l’Algérie, le ton d’Antonio Guterres n’a rien d’optimiste. "La détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc reste préoccupante. Je regrette que l’occasion n’ait pas encore pu être saisie d’aplanir les divergences entre les deux pays et je les encourage à renouer le dialogue pour rétablir la concorde et à renouveler les efforts visant la coopération régionale, y compris en vue d’établir un environnement propice à la paix", écrivait le Secrétaire général de l’ONU en 2023.
"Je regrette qu’il n’y ait eu aucune amélioration concrète des relations entre le Maroc et l’Algérie", se désole-t-il dans son dernier rapport en réitérant son appel au dialogue entre les deux pays voisins.
Le polisario continue à entraver le travail de la Minurso
En ce qui concerne les entraves dressées par les séparatistes devant l’action de la Minurso, la situation n’a pas trop évolué comme le constate le dernier rapport.
"En outre, les restrictions à la liberté de circulation de la Minurso, problème toujours non résolu, continuent d’entraver la capacité de la Mission à mener les activités d’observation terrestre et aérienne requises à l’est du mur de sable. Je demande instamment au front polisario de lever toutes les restrictions encore imposées à la libre circulation de la Minurso et de reprendre des contacts réguliers en personne avec les dirigeants de la Minurso, tant civils que militaires", écrivait Antonino Guterres en octobre 2023. Dans des termes identiques, il relève dans le dernier rapport que les séparatistes font fi de cette recommandation.
"Je demande instamment au front polisario de lever toutes les restrictions encore imposées à la libre circulation de la Minurso, y compris aux vols de reconnaissance en hélicoptère, et de reprendre des contacts réguliers en personne avec les dirigeants de la Minurso, tant civils que militaires, à Rabouni, suivant la pratique antérieure établie", lit-on dans le dernier rapport.
La situation dans les camps de Tindouf reste intenable
L’autre sujet de préoccupation est la situation humanitaire dans les camps de Tindouf dans le désert algérien.
"Je m’inquiète de la nouvelle détérioration de la situation humanitaire dans les camps de réfugiés situés à proximité de Tindouf. À la suite de la pandémie de maladie à coronavirus (Covid-19) et à la hausse mondiale des prix des carburants et des denrées alimentaires, les réfugiés sahraouis font face à une pénurie d’eau, à des pénuries alimentaires, à la malnutrition, à des conditions climatiques extrêmes, notamment des tempêtes de sable et des inondations, au manque de logements adéquats, à la dégradation de l’environnement, au chômage et à la pauvreté", s’alarmait Antonio Guterres en octobre 2023.
Il revient à la charge, sur un ton plus amer, lors du dernier rapport : "Je reste préoccupé par la situation humanitaire dans les camps de réfugiés situés à proximité de Tindouf. La hausse des prix alimentaires continue d’avoir de graves répercussions. Dans cette situation combinée à des conditions environnementales extrêmes et à l’absence de possibilités économiques, de nombreux Sahraouis souffrent de malnutrition et sont profondément vulnérables. Nous sommes reconnaissants pour l’aide déjà fournie, mais je me joins au HCR, à l’UNICEF, au PAM et à l’OMS pour demander d’urgence des efforts accrus et un appui supplémentaire pour répondre aux besoins des réfugiés sahraouis dans cette crise prolongée".
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