Fin 2024, le Maroc prévoit une nouvelle émission obligataire sur le marché international (Jouahri)
Dans un contexte de baisse progressive des taux d'intérêt à l'international, Abdellatif Jouahri annonce que le Maroc envisage de lever des fonds sur le marché financier international d'ici fin 2024 ou début 2025. Ce retour du Maroc sur les marchés internationaux fait partie d’une stratégie globale d’anticipation et de diversification des sources de financement du pays.
Fin 2024, le Maroc prévoit une nouvelle émission obligataire sur le marché international (Jouahri)
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Le 28 octobre 2024 à 11h51
Modifié 28 octobre 2024 à 15h12Dans un contexte de baisse progressive des taux d'intérêt à l'international, Abdellatif Jouahri annonce que le Maroc envisage de lever des fonds sur le marché financier international d'ici fin 2024 ou début 2025. Ce retour du Maroc sur les marchés internationaux fait partie d’une stratégie globale d’anticipation et de diversification des sources de financement du pays.
Le Maroc pourrait faire son retour sur le marché financier international d'ici la fin de l'année 2024 ou début 2025, selon les déclarations d'Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, lors d'un entretien avec Asharq Bloomberg. Cette sortie viserait à émettre de nouvelles obligations internationales avec l'objectif de renforcer les réserves de change du pays, à un moment où le contexte mondial pourrait devenir plus favorable avec un début de baisse des taux d’intérêt.
En mars dernier, le Maroc avait levé 2,5 milliards de dollars sur le marché international après sa sortie de la "liste grise" du Groupe d'action financière (GAFI). Cependant, malgré cette levée réussie, Abdellatif Jouahri a souligné l’importance de maximiser le financement local pour alléger la pression extérieure. Aujourd'hui, 70% de la dette publique du Maroc est constituée de dettes locales dont une large part à taux fixe.
Maintien de la politique de change avec prudence
Abdellatif Jouahri a également évoqué l'évolution du dirham, précisant que Bank Al-Maghrib n'envisage pas pour le moment une nouvelle réforme du taux de change de la monnaie nationale, bien que le Fonds Monétaire International (FMI) encourage le pays à aller vers un flottement total.
Depuis 2018, le Maroc a opté pour une libéralisation progressive du dirham en élargissant la bande de fluctuation à 2,5%, puis à 5% en 2020. Abdellatif Jouahri a cependant souligné que la majorité des entreprises marocaines, surtout les petites, ne sont pas prêtes pour une telle réforme, la couverture contre les risques de change n’étant pas encore maîtrisée par beaucoup d’entre elles.
Politique monétaire prudente dans un contexte de baisse de l'inflation
Abdellatif Jouahri a également abordé la question de la politique monétaire, indiquant que malgré une diminution de l'inflation, Bank Al-Maghrib préfère adopter une approche prudente avant d'envisager un nouvel ajustement du taux directeur, actuellement maintenu à 2,75%.
Le taux d'inflation annuel devrait être limité à 1,3% en 2024, après des pics atteignant plus de 6% les deux dernières années. Ce ralentissement est attribué non seulement aux politiques de Bank Al-Maghrib mais également aux efforts gouvernementaux visant à stabiliser les prix des produits de base.
Au-delà des questions monétaires, Bank Al-Maghrib prépare l’avenir du dirham à travers le développement d’une monnaie numérique. Ce projet, soutenu par des experts de la Banque mondiale et du FMI, vise à améliorer l’inclusion financière, un enjeu majeur au Maroc où 28% du PIB est constitué de transactions en espèces. Une première ébauche de la loi sur les actifs numériques est prête et attend validation, un signe de la volonté du Maroc de se positionner sur les nouvelles technologies financières tout en garantissant une stricte régulation.
Enfin, interrogé sur la question des réserves d'or, Abdellatif Jouahri a rappelé que le Maroc conserve un stock stable de 22 tonnes depuis plusieurs décennies. À la différence des grandes puissances comme la Chine ou l’Allemagne, dont les réserves en devises atteignent des niveaux colossaux, le Maroc privilégie une approche axée sur la liquidité en devises pour ses réserves de change, d’un montant estimé à 30 milliards de dollars.
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Modifié 28 octobre 2024 à 15h12