Campagne céréalière. Le semis direct continue de tracer son sillon (Infographies)
Pour la campagne agricole 2024-2025, quelque 90.000 hectares de céréales supplémentaires seront semés grâce à la technique du semis direct, portant ainsi la superficie totale à 250.000 hectares. Bien que l’objectif d’un million d’hectares d’ici 2030 reste ambitieux, le ministère de l’Agriculture intensifie ses actions pour promouvoir ce système agricole, reconnu pour sa capacité à préserver les sols et économiser l’eau.
Campagne céréalière. Le semis direct continue de tracer son sillon (Infographies)
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Chady Chaabi
Le 31 octobre 2024 à 10h11
Modifié 31 octobre 2024 à 11h05Pour la campagne agricole 2024-2025, quelque 90.000 hectares de céréales supplémentaires seront semés grâce à la technique du semis direct, portant ainsi la superficie totale à 250.000 hectares. Bien que l’objectif d’un million d’hectares d’ici 2030 reste ambitieux, le ministère de l’Agriculture intensifie ses actions pour promouvoir ce système agricole, reconnu pour sa capacité à préserver les sols et économiser l’eau.
Lors du lancement officiel de la campagne agricole 2024-2025, le ministère de l’Agriculture a annoncé 90.000 hectares supplémentaires de céréales semées grâce au semis direct, portant le total à 250.000 hectares, soit une augmentation de 56 % par rapport à la précédente saison agricole. Une hausse qui marque une accélération par rapport aux premières années, où les superficies restaient limitées :
- 30.000 ha la 2e année (2021);
- 50.000 ha la 3e année (2022);
- 100.000 ha la 4e année (2023);
- 160.000 ha la 5e année (2024);
- 260.000 ha la 6e année (2025).
Bien que le semis direct nécessite un investissement matériel important et une utilisation accrue d'herbicides pour contrôler les mauvaises herbes (conséquence d’un sol non retourné), cette technique agricole présente des avantages indéniables en période de pénurie d’eau.
Le ministère de l'Agriculture prévoit d’étendre cette technique à 1 million d’hectares, soit 25 % des surfaces céréalières, d’ici 2030, dans le cadre du Programme national de semis direct. Ce programme, doté d'une enveloppe budgétaire de 1,1 milliard de dirhams pour une valeur ajoutée prévisionnelle de 1,6 MMDH, devrait bénéficier à 200.000 agriculteurs répartis dans les différentes régions céréalières :
- Fès-Meknès : 200.000 ha;
- Marrakech-Safi : 200.000 ha;
- Rabat-Salé-Kénitra : 200.000 ha;
- Casablanca-Settat : 156.000 ha;
- Tanger-Tétouan-Al Hoceïma : 130.000 ha;
- L'Oriental : 50.000 ha;
- Béni Mellal-Khénifra : 44.000 ha;
- Drâa-Tafilalet : 20.000 ha.
Réduction des coûts d’installation des cultures jusqu’à 60 %
Le Programme national de semis direct vise à s'adapter aux conditions climatiques de plus en plus défavorables aux cultures céréalières tout en atténuant les pratiques agricoles qui fragilisent les sols. "Les méthodes actuelles de labour intensif des sols augmentent leur vulnérabilité à la sécheresse, à l'érosion et à la perte de fertilité", souligne le ministère de l'Agriculture.
Outre la conservation des sols, ce système de production permet de réduire les coûts d’installation des cultures jusqu’à 60 %, en diminuant considérablement les travaux du sol et en économisant entre 800 et 1.000 DH/ha. Expérimenté au Maroc par l’Institut national de recherche agronomique (INRA) depuis plus de quarante ans, le semis direct est un système de production qui permet l'installation des cultures en un seul passage.
Une méthode qui implique que l'engrais de fond et la semence sont déposés à la profondeur souhaitée, à l’aide d’un semoir composé des éléments suivants :
- La trémie transporte et alimente les semences vers les organes semeurs. Deux systèmes de distribution et de réglage distincts sont nécessaires, car les poids d'engrais et de semences varient en fonction du type d'engrais;
- Le distributeur achemine les semences vers l’élément semeur;
- Les éléments semeurs placent les semences dans le sol, principalement grâce à un disperseur;
- Les rouleaux, qui peuvent être de différents types, appuient les semences. Le rouleau à pneumatiques, par exemple, assure un bon appui;
- Le disque ouvreur creuse un sillon dans le sol;
- Le traînard recouvre le sillon creusé par le disque ouvreur.
L'un des principaux obstacles à l’adoption du semis direct reste le coût du semoir qui constitue l'élément clé de cette technique. Le prix d’un semoir de taille moyenne fabriqué au Maroc atteint 120.000 DH, tandis que les semoirs importés coûtent entre 180.000 et 300.000 DH.
Pour soutenir les agriculteurs intéressés par cette technique, le ministère de l'Agriculture prévoit de distribuer 200 semoirs au cours de la campagne agricole actuelle. En outre, des aides atteignant jusqu'à 50 % du coût du matériel sont accordées sous forme de subventions dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Des subventions plafonnées selon la taille du semoir :
- 50.000 DH pour les semoirs de moins de 2 mètres;
- 90.000 DH pour les semoirs de 2 à 3 mètres;
- 100.000 DH pour les semoirs de plus de 3 mètres.
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Le 31 octobre 2024 à 10h11
Modifié 31 octobre 2024 à 11h05