La nouvelle campagne agricole démarre sous de bons auspices dans la région de Casablanca-Settat. Malgré les faibles réserves hydriques du bassin d’Oum Er-Rabia, qui rendent l’irrigation des terres agricoles incertaine à partir des barrages, les récentes précipitations ont redonné du baume au cœur aux agriculteurs.

"La région a connu des précipitations importantes. Au 31 octobre, le cumul moyen était de 55 mm", affirme la Direction régionale de l’agriculture Casablanca- Settat. "Une augmentation de 33 % par rapport à une saison normale (42 mm) et de 63 % par rapport à la saison précédente à la même période (34 mm)", ajoute la même source.

Si la répartition de ces pluies a été inégale, car principalement concentrées dans la province d’El Jadida, il n’en reste pas moins qu’elles sont tombées à point nommé. "Le mois de novembre est considéré comme le moment idéal pour le travail du sol et le semis des cultures d'automne", affirme la DRA de Casablanca-Settat.

Le travail du sol après les précipitations stimule la germination des graines, améliore la structure du sol et en accroît la perméabilité. Il optimise également le rendement des cultures en supprimant les mauvaises herbes qui pourraient proliférer après les pluies.

Pour l’heure, 316.000 hectares de terres bour et irriguées ont été labourés. Soit un peu moins du tiers du programme d’assolement qui prévoit une superficie cultivée d’environ un million d'hectares (45.000 ha en semis direct), répartis comme suit :

- Céréales d'automne : 880.000 hectares, dont 23.200 en zones irriguées ;

- Légumineuses : 45.000 hectares ;

- Betterave sucrière : 9.000 hectares ;

- Fourrages : 92.000 hectares, dont 12.500 hectares déjà semés ;

- Légumes : 16.230 hectares.

Les prix de vente des semences certifiées de céréales fixés

Bien que la pluie soit au rendez-vous, un bon début de campagne agricole repose également sur plusieurs mesures afin de soutenir les agriculteurs face à la flambée des prix des intrants agricoles. À ce titre, la Direction régionale de l’Agriculture a mis en place plusieurs mesures, dont l’approvisionnement de 300.000 quintaux de semences certifiées pour les trois principales céréales.

En plus des légumes de consommation, les semences de légumineuses alimentaires et fourragères (la fève et la féverole, lentille…) figurent également sur la liste des semences subventionnées dédiées aux agriculteurs. Les prix de vente maximaux subventionnés des semences certifiées de céréales et de légumineuses alimentaires et fourragères (2e génération) se déclinent comme suit :

- Blé tendre : 380 dirhams le quintal ;

- Blé dur : 600 dirhams le quintal ;

- Orge : 380 dirhams le quintal ;

- Avoine : 610 dirhams le quintal ;

- Triticale : 510 dirhams le quintal ;

- Fèves et féveroles : 800 DH le quintal ;

- Lentilles et pois chiches : 1.150 DH le quintal ;

- Pois fourragers et autres : 615 DH le quintal ;

En outre, afin d’approvisionner les exploitants agricoles en engrais azotés (ammonitrate 33 %, urée 46 %, sulfate d'ammonium 21 %), environ 268.000 quintaux seront distribués dans la région via des centres de distribution à des prix subventionnés.

Des mesures prises pour la protection du cheptel

Confrontés à des difficultés pour maintenir, les effectifs de leur cheptel à cause des sécheresses consécutives, les éleveurs bénéficient d’une batterie de mesures, dont la distribution d’orge subventionnée. "Un programme d'acquisition d'environ 1,2 million de quintaux a été lancé", précise la DRA de Casablanca-Settat.

S’agissant des aliments composés pour le bétail laitier, 522.000 quintaux sont en cours de distribution. À cela, s’ajoute "l’extension des bénéficiaires d’aliments composés pour les autres types de bétail à savoir les moutons et les chèvres", complète la même source.

Par ailleurs, une subvention de 6.000 dirhams sera accordée par tête pour les génisses importées. Dans le cas des génisses produites localement, la subvention s’élève à 4.000 pour les producteurs et 3.000 dirhams pour les acheteurs. À noter qu’une aide de 4.000 dirhams par tête pour les génisses laitières importées non gestantes est envisagée.