L’appel de la CGEM pour une industrialisation intégrée de l’Afrique
A Rabat, les entreprises africaines se sont réunies pour discuter le renforcement de l’intégration économique continentale en proposant des solutions pour accélérer l’industrialisation du continent et maximiser les opportunités offertes par la ZLECAF.

L’appel de la CGEM pour une industrialisation intégrée de l’Afrique
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Rédaction Medias24
Le 3 décembre 2024 à 12h23
Modifié 3 décembre 2024 à 22h55A Rabat, les entreprises africaines se sont réunies pour discuter le renforcement de l’intégration économique continentale en proposant des solutions pour accélérer l’industrialisation du continent et maximiser les opportunités offertes par la ZLECAF.
"Nous sommes ici parce que nous aspirons tous à une Afrique prospère, souveraine et pleinement intégrée dans les chaînes de valeur mondiales. Une Afrique capable de transformer ses immenses ressources en leviers de développement durable. Et pourtant, aujourd’hui, l’Afrique ne joue qu’un rôle mineur dans la production manufacturière mondiale".
Le constat de ChakiB Alj, président de la CGEM lors du Forum de la PME Africaine 2024 illustre tranche avec le potentiel révélé par l'étude réalisée par la CGEM sur “les complémentarités entre les chaînes de valeur africaines”.
Cette étude, réalisée par la CGEM et financée par la BAD, identifie les complémentarités entre les chaînes de valeur des pays africains dans les secteurs de l’automobile, du textile, de l’agroalimentaire, de l’électrique et de l’électronique. Elle détermine également les leviers d’opérationnalisation de projets industriels intégrateurs, où le rôle des Gouvernements, des secteurs privés et des bailleurs de fonds est vital.
"Il existe donc un réel paradoxe. Alors que notre continent regorge de richesses, de savoir-faire et d’opportunités, nous n’exploitons pas encore pleinement nos complémentarités économiques", poursuit le président de la CGEM qui rappelle que l’Afrique possède 60 % des réserves mondiales d’énergies renouvelables, entre le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité, plus de 60 % des terres arables dans le monde, de plus de 30 % des réserves de ressources minérales de la planète, etc
"Nous devons absolument inverser cette tendance. Qu’il s’agisse de minerais, de pétrole, de gaz, de produits agricoles, de pêche ou de coton, les ressources africaines doivent être valorisées localement, dans une logique d’intégration régionale, pour générer des emplois, développer des savoir-faire industriels et maximiser la croissance de nos économies respectives", plaide-t-il.
La Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF) peut être un outils puissant pour changer la donne. Mais pour réussir l’implémentation de la ZLECAF et en faire un catalyseur de création de valeur ajoutée, plusieurs leviers fondamentaux doivent être actionnés précise le président de la CGEM :
- renforcer les chaînes de valeur africaines en intégrant les PME dans des écosystèmes régionaux.
- promouvoir un Made in Africa compétitif et innovant, capable de rivaliser sur les marchés internationaux tout en répondant aux besoins locaux.
- développer des infrastructures logistiques et énergétiques modernes qui facilitent les échanges entre nos pays et soutiennent la compétitivité de nos entreprises est aussi un point primordial.
- mettre en place des outils financiers innovants et accessibles pour répondre aux besoins des PME.
- favoriser la formation des talents pour doter notre jeunesse des compétences nécessaires à l’économie de demain.
- harmoniser la réglementation et faciliter l’accès à l’information pour offrir un cadre plus favorable aux échanges commerciaux et industriels.