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Corruption. L’INPPLC veut lancer des études dans plusieurs secteurs (santé, construction et pêche maritime)

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) a lancé deux appels d’offres visant à étudier les phénomènes de corruption dans des secteurs clés de l’économie marocaine. Détails.

Bachir RachdiBachir Rachdi, président de l'INPPLC.

Corruption. L’INPPLC veut lancer des études dans plusieurs secteurs (santé, construction et pêche maritime)

Le 5 décembre 2024 à 15h34

Modifié 5 décembre 2024 à 15h54

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) a lancé deux appels d’offres visant à étudier les phénomènes de corruption dans des secteurs clés de l’économie marocaine. Détails.

Au mois de novembre, l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) a publié deux appels d’offres pour réaliser des études visant à évaluer l’ampleur de la corruption dans plusieurs domaines, et à proposer des solutions concrètes pour y remédier. Il s’agit du secteur de la santé et de celui des agréments, licences et autorisations. Ces études visant à dresser un état des lieux, à identifier les vulnérabilités et à proposer des actions concrètes pour éradiquer ce fléau.

La première étude se concentre sur la corruption dans le système national de santé (SNS), tandis que la seconde analyse le phénomène dans les secteurs de la construction et de la pêche maritime. Les résultats attendus de ces études sont essentiels pour la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, avec un accent particulier sur les risques spécifiques à chaque secteur et les mécanismes d’action pour les endiguer.

Lutte contre la corruption dans le secteur de la santé

L’étude sur la santé vise à fournir une analyse complète des risques de corruption dans ce secteur vital pour les citoyens marocains. Elle se fonde sur une méthodologie couvrant l’ensemble des acteurs du SNS, de la prestation des soins à la gestion des ressources et des médicaments. Le phénomène de la corruption dans la santé, notamment en ce qui concerne l’octroi des aides sociales et le recrutement dans le secteur public, est jugé particulièrement préoccupant. Les résultats des enquêtes menées auprès des usagers, des professionnels et des entreprises révèlent une large acceptation des pots-de-vin. Une situation alarmante qui exige une action urgente pour restaurer la confiance dans ce secteur vital.

L’objectif de l’étude est de dresser une cartographie détaillée des risques de corruption, d’identifier les causes profondes des dysfonctionnements et de proposer des recommandations pour prévenir et combattre ces pratiques. Les recommandations devraient aboutir à une série de mesures opérationnelles pour assainir un secteur où la corruption a des impacts directs sur l’accès aux soins, la qualité des services et l’équité dans le système de santé.

Il convient de noter que le cautionnement provisoire est fixé à 24.000 DH, tandis que le montant de l’estimation des coûts des prestations établie par le maître d’ouvrage (TTC) est fixée à 1.206.000 DH.

L’ouverture des plis est fixée au 20 décembre.

Corruption dans les agréments, licences et autorisations

Le second appel d’offres de l’INPPLC s’intéresse spécifiquement à la corruption dans les domaines des agréments, licences et autorisations (ALA). Il est fractionné en deux lots : la construction et la pêche maritime. Ces secteurs, souvent exposés à des pratiques de corruption dues à des procédures opaques ou à des contrôles insuffisants, sont essentiels pour le développement économique du pays.

Pour chacun de ces lots, le cautionnement provisoire est fixé à 17.000 DH, tandis que le montant de l’estimation des coûts des prestations établie par le maître d’ouvrage (TTC) est fixé à 855.000 DH chacun.

L’étude devra identifier les actes de corruption spécifiques à ces domaines, analyser leurs manifestations et leur impact sur l’économie marocaine, et proposer des solutions pour simplifier et clarifier les démarches administratives.

L’analyse devra inclure une évaluation des risques de corruption liés à la gestion des ALA, avec l’objectif de réduire les dysfonctionnements existants. L’étude s’intéressera à l’ensemble des étapes des procédures administratives et proposera des réformes permettant de limiter les pratiques corruptrices, en envisageant, par exemple, des alternatives comme le passage à un système de cahier des charges ou de déclaration avec contrôle a posteriori.

L’ouverture des plis est fixé au 18 décembre.

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