Bientôt une police de la propreté à Casablanca, la sensibilisation pour commencer
La ville de Casablanca sera dotée d'une police de la propreté, dont le rôle, dans un premier temps, consistera à sensibiliser et à encourager les comportements responsables, avant de sanctionner les contrevenants lors de la seconde phase de mise en œuvre.

Bientôt une police de la propreté à Casablanca, la sensibilisation pour commencer
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Kenza Khatla
Le 15 janvier 2025 à 16h47
Modifié 15 janvier 2025 à 18h24La ville de Casablanca sera dotée d'une police de la propreté, dont le rôle, dans un premier temps, consistera à sensibiliser et à encourager les comportements responsables, avant de sanctionner les contrevenants lors de la seconde phase de mise en œuvre.
La métropole se prépare à accueillir deux événements sportifs majeurs : la CAN 2025 et le Mondial 2030. Si de nombreux projets structurants sont en cours pour transformer Casablanca, la ville ne perd pas de vue un autre objectif essentiel qui est celui d'améliorer le quotidien de ses citoyens et de ses visiteurs. Dans ce cadre, l’opération Casa Nqia (propre) a été lancée.
Cette initiative vise à valoriser les efforts des équipes engagées dans les grands chantiers et à promouvoir la propreté comme une responsabilité collective.
Malgré les interventions régulières de la commune dans le secteur de la propreté, notamment par la collecte des déchets, le nettoyage des espaces publics et l’entretien des infrastructures, ces efforts restent insuffisants. Certains quartiers continuent de souffrir de la présence de déchets, dégradant la qualité de vie des Casablancais et l’image de la ville auprès des visiteurs.
Pour davantage de fermeté dans la gestion de ce volet, la commune de Casablanca envisage de mettre en place une police de la propreté dont l'objectif, dans un premier temps, n'est pas de sanctionner, mais de sensibiliser et d'encourager des comportements responsables. "Nous croyons fermement au temps de la pédagogie et en la capacité des Casablancais de répondre à cet appel à la responsabilité collective", a déclaré la maire de la ville sur les réseaux sociaux.
La mise en place de cet organe n'est pas imminente
Contactée par Médias24, Nabila Rmili nous confie que la décision relative à la mise en place de cet organe a été prise lors du conseil d'administration de la société de développement local (SDL) Casa Baia, tenu il y a quelques jours.
Toutefois, sa mise en service n'est pas imminente. "Elle nécessitera des préparations, notamment en termes de formation et d'acquisition du matériel nécessaire".
La maire de la ville nous explique également que la mise en place de la police de la propreté intervient en application de l'article 100 de la loi 113.14 relative aux communes, qui octroie aux maires différentes prérogatives, notamment celle de veiller à la propreté de la ville.
En effet, cet article stipule ce qui suit : "Le président du conseil de la commune exerce la police administrative, par voie d'arrêtés réglementaires et de mesures de police individuelles, portant autorisation, injonction ou interdiction, dans les domaines de l'hygiène, la salubrité, la tranquillité publique et la sûreté des passagers. Il exerce notamment les attributions suivantes :
- veille au respect des conditions d'hygiène des habitations et de la voirie, à l'assainissement des égouts et à la pression de l'entreposage d'ordures en milieu habité et à leur élimination […]."
"La police administrative sera scindée en deux"
"À Casablanca, nous disposons déjà d'une police administrative. Nous allons à présent la scinder en deux entités, une police qui continuera de se charger de l'hygiène et de la salubrité publiques, et une police de la propreté, qui aura pour mission de veiller à maintenir la propreté dans la ville, en sillonnant ses rues et boulevards", précise Nabila Rmili.
"Pour la première catégorie, la commune a déjà lancé les concours de recrutement de médecins et d'infirmiers capables de mener les missions relatives à l'hygiène et à la salubrité publiques".
"Pour ce qui est de la police de la propreté, son objectif n'est pas de sanctionner directement, mais de dissuader d'abord les gens de jeter les déchets et les ordures par terre, et de les sensibiliser".
"Nous allons donc consacrer énormément de temps à la sensibilisation des citoyens. En parallèle, la ville s'engage à mettre en place des poubelles tous les 50 mètres, ainsi que toutes les autres mesures nécessaires pour maintenir la propreté de la ville".
"Par exemple, certains snacks n'hésitent pas à remplir entièrement les bacs à ordures situés dans leurs ruelles, laissant le surplus de déchets joncher le sol. Une fois la police de la propreté mise en service, et après une phase de sensibilisation, de telles pratiques pourront être sanctionnées. Ces comportements ne seront plus tolérés", conclut Nabila Rmili.