Femmes enceintes décédées dans une clinique à Casablanca : investigations en cours
Un lot de bupivacaïne, un anesthésiant, est pointé du doigt par la clinique après le décès de deux femmes enceintes dans une clinique privée à Casablanca et l'apparition de nouveaux cas à Berrechid.

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Nawfal Kaiss
Le 21 janvier 2025 à 18h35
Modifié 21 janvier 2025 à 19h09Un lot de bupivacaïne, un anesthésiant, est pointé du doigt par la clinique après le décès de deux femmes enceintes dans une clinique privée à Casablanca et l'apparition de nouveaux cas à Berrechid.
Les faits : deux décès tragiques survenus dans une clinique privée de Casablanca, où deux femmes enceintes, a priori en bonne santé, sont décédées lors d'un accouchement par césarienne.
La direction de l’établissement en question, Jnane Taddart, a déclaré à Médias24 que "bien que ce produit [l'anesthésique], soit au centre des soupçons, seul le rapport d’autopsie permettra de déterminer avec précision les circonstances" de ce drame. Elle a également précisé qu’une "enquête est en cours et qu’une commission du ministère de la Santé, accompagnée des autorités judiciaires, a déjà été dépêchée sur place".
"Nous regrettons profondément cet incident. C’est une situation sans précédent pour nous. Depuis l’ouverture de la clinique en 2023, nous avons réalisé environ 2.750 accouchements par césarienne sans enregistrer le moindre décès", a-t-elle souligné.
"Ce qui est arrivé aurait pu se passer n'importe où. C'est la raison pour laquelle nous ne comprenons pas l'acharnement de certains médias contre notre clinique", conclut-elle.
Alors que les familles des deux femmes décédées attendent les résultats de l’autopsie, une source médicale proche de la clinique casablancaise nous a indiqué des "incidents dans une clinique privée à Berrechid, mais cette fois, sans être fatals, et avec le même produit issu du même lot". Une information que nous reproduisons avec des réserves, car nous n'avons pas pu la vérifier de source indépendante.
Jointe par Médias24, une source pharmaceutique nous indique que le produit en question est fabriqué par Mylan en France et importé à l'état fini. 180.000 à 200.000 ampoules ont déjà été utilisées au Maroc. Selon cette source, des effets létaux ou indésirables auraient logiquement été nombreux.
La Direction du médicament et de la pharmacie a reçu un échantillon de l’anesthésiant pour analyse. Un rapport sera rédigé et soumis au ministère de la Santé et de la protection sociale qui identifiera les responsables.