Une marche nationale, le 9 février à Marrakech, contre le projet de code de procédure pénale et la corruption
L’Association marocaine pour la protection des deniers publics organise, le 9 février à Marrakech, une marche nationale pour dénoncer la corruption et l’absence d’incrimination de l’enrichissement illicite. L’association s’oppose également à certaines dispositions du projet de code de procédure pénale, qu’elle juge susceptibles d’entraver la lutte contre les crimes financiers.

Une marche nationale, le 9 février à Marrakech, contre le projet de code de procédure pénale et la corruption
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Sara Ibriz
Le 23 janvier 2025 à 13h28
Modifié 23 janvier 2025 à 13h35L’Association marocaine pour la protection des deniers publics organise, le 9 février à Marrakech, une marche nationale pour dénoncer la corruption et l’absence d’incrimination de l’enrichissement illicite. L’association s’oppose également à certaines dispositions du projet de code de procédure pénale, qu’elle juge susceptibles d’entraver la lutte contre les crimes financiers.
Le 9 février à partir de 11 heures, une “marche populaire nationale” aura lieu à Marrakech, au départ de Bab Doukkala. Le but est de protester contre la corruption de manière générale et particulièrement contre des dispositions du projet de code de procédure pénale, mais aussi contre l’absence d’incrimination de l’enrichissement illicite.
À l’initiative de cet événement, l’Association marocaine pour la protection des derniers publics qui a publié l’annonce le 18 janvier dernier.
À travers un communiqué, l’association indique qu’elle considère comme une “démarche dangereuse” la tendance actuelle à “fermer les dossiers liés à la corruption et à l’enrichissement illicite sous prétexte de préserver la stabilité économique et sociale, ce qui ne fait qu’encourager l’impunité et compromettre les engagements internationaux du Maroc en matière de lutte contre la corruption”.
L’association exprime également son “inquiétude” face au projet de code de procédure pénale, qui, selon elle, “risque d’affaiblir la poursuite des crimes liés aux deniers publics et de limiter le rôle du parquet en matière de lutte contre la corruption”.
Pour rappel, le texte a été présenté par le ministre de la Justice à la commission de justice de la Chambre des représentants, mercredi 22 janvier. Il contient des dispositions qui limitent le droit d’ester en justice des associations de protection des derniers publics.
La colère des associations concernées a conduit à un premier sit-in en septembre 2024. La marche prévue le 9 février prochain vient consolider cette position de rejet vis-à-vis des dispositions du projet de loi.
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