Amnistie du cash. Aucune reconduction n'est à l'ordre du jour (Idrissi Kaitouni)
L’amnistie fiscale récemment mise en place au Maroc a permis de régulariser une partie des revenus non déclarés, mais son impact global sur les finances publiques reste limité. Lors de la conférence-débat des Grands Rendez-vous de Médias24, Younes Idrissi Kaitouni, directeur général des Impôts, a tenu à clarifier plusieurs points sur cette opération et a coupé court aux rumeurs concernant une éventuelle reconduction. Détails.

Amnistie du cash. Aucune reconduction n'est à l'ordre du jour (Idrissi Kaitouni)
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Badr Elhamzaoui
Le 31 janvier 2025 à 17h30
Modifié 1 février 2025 à 16h24L’amnistie fiscale récemment mise en place au Maroc a permis de régulariser une partie des revenus non déclarés, mais son impact global sur les finances publiques reste limité. Lors de la conférence-débat des Grands Rendez-vous de Médias24, Younes Idrissi Kaitouni, directeur général des Impôts, a tenu à clarifier plusieurs points sur cette opération et a coupé court aux rumeurs concernant une éventuelle reconduction. Détails.
Selon Younes Idrissi Kaitouni, le montant total déclaré dans le cadre de l’amnistie fiscale s’élève à 125 MMDH. Il a insisté sur le fait que ce montant est définitif et que l’anonymat des déclarants individuels est garanti.
"Le montant de 125 MMDH déclaré dans le cadre de l’amnistie fiscale est définitif, et les déclarants individuels restent anonymes", a-t-il précisé.
Cette garantie de confidentialité était l’un des éléments clés du succès de l’opération, permettant aux contribuables concernés de se conformer sans crainte de représailles futures.
Il n’y aura pas d’autre amnistie fiscaleConscient des interrogations suscitées par cette mesure, le directeur général des Impôts a été très clair. "Concernant les 6 MMDH versés à la Direction générale des impôts, ils ne représentent que 1 % des recettes fiscales, un chiffre qui reste relativement modeste au regard des ressources globales de l’État. Par ailleurs, il n’y aura pas d’autre opération d’amnistie fiscale", a souligné Younes Idrissi Kaitouni.
Avec cette déclaration, l’administration fiscale met fin aux spéculations sur une éventuelle reconduction, envoyant ainsi un message fort aux contribuables : l’amnistie fiscale n’est pas la porte ouverte à des régularisations périodiques.
Ainsi, en affirmant qu’il n’y aura pas de nouvelle amnistie fiscale, le directeur général des Impôts envoie un message fort : le paiement de l’impôt doit être respecté de manière rigoureuse et durable.
Un risque de banalisation et de détournement du dispositif
L’une des raisons principales expliquant cette décision est le risque d’incitation à la fraude fiscale. Une amnistie répétée pourrait encourager les contribuables à différer volontairement le paiement de leurs impôts, misant sur une prochaine régularisation pour se mettre en règle à moindre coût.
Si l’amnistie peut être un outil efficace dans des contextes exceptionnels, l’administration fiscale souhaite éviter qu’elle devienne une habitude et qu’elle affaiblisse la discipline fiscale.