Le projet de loi de grève adopté en commission à la chambre des Conseillers
La Commission de l'enseignement et des affaires culturelle et sociale à la Chambre des conseillers a approuvé à la majorité, à l'issue d'une réunion qui s'est poursuivie jusqu'à tard dans la nuit de vendredi, le projet de loi n°97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève.

Le projet de loi de grève adopté en commission à la chambre des Conseillers
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Rédaction Medias24
Le 1 février 2025 à 12h18
Modifié 2 février 2025 à 19h16La Commission de l'enseignement et des affaires culturelle et sociale à la Chambre des conseillers a approuvé à la majorité, à l'issue d'une réunion qui s'est poursuivie jusqu'à tard dans la nuit de vendredi, le projet de loi n°97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève.
Lors de cette séance consacrée à l’examen et au vote des amendements proposés par les différents groupes et formations parlementaires, le projet de loi organique a été adopté par 10 conseillers, tandis que 5 ont voté contre.
Au total, 218 amendements ont été présentés concernant différentes dispositions du projet de loi, dont certains ont été acceptés par le gouvernement, alors que d'autres ont été rejetés ou retirés, ainsi que d'autres articles ont été supprimés et de nouveaux ajoutés.
Dans une déclaration à l'issue de cette réunion, le ministre de l'Intégration économique, des Petites entreprises, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a affirmé que le vote des amendements a connu d’importantes avancées, notant que le gouvernement a tenu ses promesses et a répondu favorablement aux attentes des partenaires sociaux, en adoptant une définition plus élargie de la grève à travers l'intégration de la possibilité de faire la grève pour des intérêts indirects, tout en incorporant dans la définition de la grève les raisons morales et pas seulement matérielles.
Le gouvernement a également accepté de réduire les délais d’appel à la grève dans le secteur privé, passant de 10 à 7 jours, et les délais de préavis de 7 à 5 jours.
De plus, les pénalités à l'encontre des employeurs qui ne respectent pas cette loi ont été revues à la hausse, avec des amendes pouvant atteindre 200.000 dirhams au lieu des montants initiaux de 20 000, 30 000 et 50 000 dirhams, a-t-il fait savoir.
Selon le ministre, un article important a été ajouté, sur proposition de la majorité, qui stipule que la contrainte physique ne peut être appliquée à l'encontre d'un travailleur ayant fait grève et enfreint une disposition entraînant une amende, si celui-ci est en situation d’insolvabilité.
Parallèlement à l'énoncé d'un ensemble de dispositions facilitant l’exercice du droit de grève, le gouvernement a veillé à protéger la liberté de travail, a-t-il relevé, expliquant que, tout en défendant les travailleurs et leur droit de grève, il avait été nécessaire d'accepter des amendements qui protègent la liberté de travail.
Le ministre a également indiqué que, seules dans des situations exceptionnelles, telles qu'une crise nationale aiguë ou une catastrophe naturelle, l’autorité gouvernementale peut intervenir pour suspendre ou interdire une grève, considérant que cette disposition fait l’objet d’un consensus au niveau de l’Organisation internationale du travail.
En ce qui concerne le préambule et son lien avec le premier article du projet de loi, compte tenu de la pertinence des amendements proposés, le gouvernement s'engage à examiner cette question à l'horizon de la tenue de la session plénière, qui sera consacrée à l'examen et au vote du projet de loi.
(Avec Map)
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