Souss-Massa : pour plus d’export et d’investissement, les industriels sont impatients d’avoir le port sec

Photo Medias24
| Le 7/5/2024 à 16:12
Lors de sa tournée des régions dans le Souss-Massa, Médias24 est allé à la rencontre de plusieurs investisseurs et représentants des entreprises privées pour établir l’état de la situation économique, les enjeux et les ambitions de la région. Le port sec est attendu de pied ferme par les investisseurs privés qui voient en lui une opportunité unique pour la région et son dynamisme.

Lors de son "Tour des régions en action", Médias24 a posé ses valises pendant 3 jours à Agadir, du 2 au 4 mai 2024. L’occasion de prendre la température économique et de sonder les opérateurs de la région Souss-Massa.

Sur le plateau de Médias24, Touria Ouchehad, membre du bureau de la CGEM Souss-Massa, est venue dresser le bilan de l’investissement dans la région et évoquer les projets portés par la CGEM pour accompagner l’investissement. "L’investissement privé se porte bien dans la région. A la CGEM Souss-Massa, nous portons des projets et notre slogan est clair. Nous avons endossé une triple vocation pour la région. Elle est centrale, atlantique et africaine", nous a-t-elle expliqué.

Concernant les projets, la logistique et la connexion permettant une meilleure circulation des marchandises et un renforcement de l’exportation sont au cœur des priorités. "La CGEM siège dans énormément d’organes de décision de l’investissement. Le projet le plus clair et qui est suivi, c’est cette vocation tripartite ainsi que la connexion et la logistique de la région Souss-Massa pour qu’elle puisse promouvoir ses exportations et soutenir les investissements. Il est question de lignes maritimes à partir d’Agadir vers l’Afrique subsaharienne, de lignes de cabotage depuis Agadir vers Casablanca et Tanger. Il y a des projets de lignes cargo pour exporter nos produits frais vers l’Afrique. Nous défendons l’interconnexion de la région et l’arrivée de trains inter-région pour investir ailleurs qu’Agadir et aller à Tiznit, Tata, Taroudant", poursuit la membre du bureau CGEM Souss-Massa.

Le port sec d’Agadir, enjeu majeur de la région 

Autour de la table, deux industriels ont témoigné de l’attrait et de la pertinence pour l’investissement de la ville d’Agadir et de la région Souss-Massa.

Hicham Hannioui, DG de Léoni Agadir, entreprise de câblage expliquait le choix de l’entreprise de s’implanter dans la région et revenait sur l’importance primordiale du port sec. Pour rappel, ce port sec sera composé de trois éléments. Une zone sous douane import-export, une zone logistique et une zone industrielle. Notons que le MoU relatif à ce projet de port sec a été signé par TMSA, la CDG et la région Souss-Massa en novembre 2023.

"Nous avons décidé de ne plus rester autour de la grande région de Casablanca-Settat et de sortir du cadre pour rechercher des opportunités du côté de la région de Souss-Massa. Nous avons décidé de nous y implanter notamment en raison de la disponibilité de la main-d’œuvre, des compétences nécessaires et qualifiées et de la Cité des métiers et des compétences (CMC) avec laquelle nous avons signé une convention pour la formation de nos techniciens et employés. La CGEM nous a accompagnés sur ce projet. Le 30 mai, un protocole d’accord a été signé pour un montant d’investissement de 932 MDH et 7.100 emplois. Il y a des conditions qui nous permettront d’être encouragés davantage, notamment le port sec. C’est d’une importance capitale pour nous. Ce site industriel sera destiné à l’export. Ce port sec aura une importance stratégique", expliquait-il.

Autre industriel présent, Abdelkader El Bahri, directeur régional Méditech Gloves Morocco, soulignait que l’installation dans la région était notamment décidée grâce à cette promesse de port sec. Ce dernier donnerait naturellement un essor industriel et commercial sans précédent à la ville et la région. "Agadir a su répondre à nos exigences, à savoir la ressource humaine présente ici avec un écosystème intéressant. Nous avions aussi une nécessité de maintenir nos températures dans notre process industriel pour la fabrication des gants médicaux et d’avoir un ensoleillement maximal. Le port sec est le premier défi à relever et c’est d’ailleurs une promesse qui nous a amenés à nous installer ici", explique-t-il.

Touria Ouchehad souligne qu’un "port sec est nécessaire car nous avons déjà une zone d’accélération industrielle. Pour s’y installer, il faut être producteur exportateur à 80% de la production. Imaginez l’appel d’air que nous faisons à ces industries exportatrices. Nous augmentons le potentiel d’exportation de l’industrie régionale. Quand on prend les camions qui partent vers l’Europe depuis Tanger, 40% de ces camions TIR proviennent de la région Souss-Massa. Vous imaginez la hausse de ce taux à l’heure où nous travaillons sur plus d’industrie et d’exportations. Ce port sec est enregistré dans le Plan de développement régional (PDR) et sera profilé sur 100 hectares dont 25 dédiés au parc TIR et 50 hectares de zone industrielle".

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