Les étudiants en médecine maintiennent un boycott ouvert jusqu’à nouvel ordre

Les étudiants en médecine poursuivent leur protestation. Cette fois-ci, ils ont décidé de boycotter les études et les stages. Les étudiants estiment que les points les plus importants du dossier revendicatif n’ont pas été traités.

Les étudiants en médecine maintiennent un boycott ouvert jusqu’à nouvel ordre

Le 29 janvier 2024 à 18h17

Modifié 29 janvier 2024 à 19h46

Les étudiants en médecine poursuivent leur protestation. Cette fois-ci, ils ont décidé de boycotter les études et les stages. Les étudiants estiment que les points les plus importants du dossier revendicatif n’ont pas été traités.

Après le boycott des examens, voici le boycott des études. C’est la décision annoncée par la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie du Maroc (CNEMEP), qui a tenu ce lundi 29 janvier une conférence de presse.

Objectifs : présenter la situation des étudiants dans les différentes facultés publiques de médecine et de pharmacie du Maroc et sensibiliser aux fake news qu’ils jugent répandues concernant le boycott des études de médecine.

97% des étudiants en médecine ont voté en faveur du boycott ouvert

"Le boycott ouvert a été décidé en concertation avec tous les étudiants. En effet, 97% des étudiants en médecine ont voté pour le boycott ouvert des cours théoriques, des examens et des stages hospitaliers. Toute mesure initiée, y compris celles à venir, est décidée par l’ensemble des étudiants", explique la Commission.

"Les étudiants en médecine ont décrété un boycott ouvert, d’abord compte tenu de l’absence de visibilité concernant le troisième cycle alors que l’accord signé entre les étudiants et les deux ministères de tutelle en 2019 stipulait qu’il serait procédé à la conception des modalités du troisième cycle en concertation avec les étudiants, sans oublier de mentionner les problèmes liés aux stages hospitaliers", poursuit-on.

"À peine nous sommes-nous attaqués à ces problématiques que les ministères de tutelle ont décidé, unilatéralement et sans concertation avec les étudiants, de l'effectivité de la réduction de la durée de la formation en médecine, qui est passée de 7 à 6 ans, et de l’augmentation des sièges pédagogiques en médecine, laquelle a aggravé la surpopulation au sein des amphithéâtres, la saturation des terrains et l’insuffisance des terrains de stage", déplorent les représentants des futures blouses blanches.

"Des réunions ont été tenues avec les ministères, qui nous avaient assuré qu’ils apporteraient des solutions à nos revendications, mais les délais promis n’ont pas été respectés. Ces réunions ont abouti à une proposition ministérielle que 99,8% des étudiants ont refusée. Les étudiants, qui ont dès lors décidé de la poursuite du boycott ouvert, s’attendaient en effet à des solutions plus réalistes", ajoute-t-on de même source.

Le boycott ouvert maintenu

Jointe par Médias24, Narjiss El-Hillali, membre de la CNEMEP, souligne qu'"aucune réunion ministérielle n’a été tenue depuis le 20 décembre 2023. Une marche nationale a été prévue le 19 janvier à partir du ministère de la Santé. Les autorités n’ont malheureusement pas permis aux étudiants d’y participer. La marche s’est muée en un in sit-in devant le Parlement, qui a finalement connu une grande réussite", avance notre interlocutrice.

"Un communiqué conjoint des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur a été publié la veille de la marche du 19 janvier. Il prétendait avoir répondu concrètement à plus de 95% de nos revendications. Les étudiants estiment que les points les plus importants du dossier revendicatif n’ont pas été traités et n’ont même pas été discutés lors des réunions ministérielles", ajoute-t-elle.

"Une conférence de presse s’est tenue ce lundi 29 janvier pour clarifier la situation actuelle, présenter le dossier revendicatif et corriger les propos erronés diffusés à travers les canaux officiels et lors de sorties médiatiques. Des sit-in locaux ont également été organisés ce lundi pour manifester la colère [des étudiants, ndlr] concernant la décision de programmer des réunions de conseil d’établissement, dictée par les ministères au réseau des doyens des facultés afin de convaincre les étudiants de rejoindre les facultés et de passer les examens", conclut Narjiss El-Hillali.

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